Où sont passés les importateurs ? Après l'application de la nouvelle réglementation concernant l'activité d'importation, seuls 18 importateurs ont régularisé leur situation en augmentant le fonds social (20 millions de DA) sur un total de 1 632 importateurs, recensés à travers la wilaya et activant notamment à Aïn Fakroun, Aïn M'lila et Oum El Bouaghi. Ce qui prouve que la majorité des opérateurs activait dans l'informel causant, du coup, une perte de 800 milliards de centimes au Trésor public. Pour rappel, l'opération a pris fin le 25 décembre dernier. À partir du 26, les anciens registres seront considérés comme nuls et non avenus. Des crèches dans plusieurs communes de Oum El Bouaghi Dans le cadre du programme d'équipement du fond commun des collectivités locales pour 2005, les communes de Aïn Beïda, Berriche, Aïn Kechra, Henchi Toumgahni, Souk Naâmane, Meskiana, Aïn Fakroun, Oum El Bouaghi et Aïn M'lila viennent de bénéficier chacune d'une crèche, d'une superficie allant de 500 à 1 000 m2, avec 250 m2 de bâti extensible et proche des quartiers résidentiels. B. Nacer El Maouane dans l'isolement total Ce petit bourg colonial est un appendice de la commune d'Ouricia dont il dépend administrativement, débordant toute logique suite à un découpage administratif pour le moins étrange. Autour de l'ancienne église de la ferme d'un ex-colon, de l'école et du bureau de poste se sont greffées des habitations en parpaing et en brique construites à la hâte et de manière anarchique, défiant toutes les règles de l'architecture et de l'urbanisme et regroupant une population de près de 4 000 habitants. Ici, point de réseau routier ni d'assainissement, ni d'une quelconque structure économique, culturelle ou sportive. Pas de lycée ni de polyclinique, tout juste un minuscule local faisant fonction d'annexe de la mairie pour délivrer les pièces d'état civil. Pour rallier le chef-lieu communal (Ouricia) distant d'une quinzaine de KMS, les travailleurs et lycéens doivent transiter par Sétif pour prendre le bus. Ajoutez à cela, le manque de bus, taxis et l'état de dégradation avancée du semblant de route. En hiver, avec les abondantes chutes de neige dans la région, les ruelles non bitumées de cette localité se transforment en un véritable cloaque. “Nous sommes des proscrits, des fantômes dans un village abritant des morts-vivants”, nous dira un quinquagénaire, ouvrier de son état à Sétif. Farid Benabid