En guise de solidarité avec le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), le Congrès du syndicat suisse des services publics (SSP) a exigé des autorités de son pays d'empêcher le dépôt de fonds de dirigeants algériens dans les banques helvètes ou de procéder au blocage systématique de ces fonds. C'est dans une lettre adressée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, que le syndicat helvétique émet ses craintes quant à la restriction de la liberté syndicale en Algérie. S'appuyant, entre autres, sur les tentatives d'intimidation massives envers le syndicat, une tentative d'attentat et des menaces de mort proférées contre son président, Rachid Malaoui, le Congrès du SSP exhorte en premier lieu le gouvernement algérien à veiller sur l'ouverture d'une enquête sur ces «actes qui doivent être imputés aux services secrets», juge-t-il. Il sollicite, par ailleurs, les autorités algériennes à «garantir l'intégrité physique et psychique des représentants des syndicats et organisations des droits humains autonomes». Et ce, avant d'exiger fermement du Conseil fédéral de la Suisse, du département fédéral des Affaires étrangères et du département fédéral de Justice et de Police d'«intervenir avec énergie auprès des autorités algériennes pour le respect des droits syndicaux et des droits humains en général».