Quatre passagers clandestins ont été appréhendés, dans la nuit du jeudi au vendredi, au niveau du port d'Arzew, apprend-on. Le fait en lui-même n'a rien de surprenant puisque le phénomène des Haragas date et même que le renforcement de la sécurité en vigueur de l'ISPS code n'a pas pour autant dissuadé les jeunes en mal de vie de tenter leur « chance ». La nouveauté pour les services chargés d'assurer la sécurité des ports vient, plutôt, du fait que les dernières tentatives d'embarquement clandestin sont perpétrées par des jeunes habitant en dehors de la zone côtière. Ces quatre derniers clandestins, découverts aux environs de 2 heures du matin à bord du « Mars Navigator », battant pavillon libérien, en rade au port d'Arzew, sont originaires de Hassi Bounif, Hassi Ameur et Sid El Bachir, des localités situées à plusieurs kilomètres de la côte. Ce qui laisse supposer qu'un réseau de passeurs active, à ce niveau. Plus qu'une supposition pour les services de sécurité, du moment, laisse-t-on entendre, qu'on détient des informations sur un passeur opérant à partir du lieu-dit « El Koucha » à la Fontaine des Gazelles, sur la corniche. « Ce dernier a, jusqu'à présent, réussi à s'en sortir », explique-t-on. Les haragas arrêtés, quant à eux, recourent tous à une version standart : « Nous nous sommes rapprochés du bateau à bord d'une bouée ». Un exploit difficile à réaliser surtout par un mauvais temps comme ça a été le cas cette fois-ci. Par ailleurs, on reproche à certains navires de ne pas respecter les mesures de sécurité en la matière. « Le port d'Arzew, explique-t-on , est une zone à haut risque d'embarquement clandestin et des instructions strictes et détaillées sont rappelées, dans le cadre de l'ISPS code, à tout navire qui annonce son arrivée pour qu'il ferme toutes les ouvertures et renforce aussi bien la garde que la fouille, etc. » Or, il se trouve que la plupart des haragas embarquent en passant par l'écubier, ouverture par où passe la chaîne de l'ancre laissé ouvert.