Partis d'Arzew, il y a plus d'un mois et demi, ils viennent d'être rapatriés sur Alger pour répondre de leur acte devant la justice algérienne. Ces trois haragas, pour rappel, sont parvenus, le 10 juin passé, à embarquer clandestinement à bord du pétrolier Franc Vauguard battant pavillon les « Iles Marshall ». Selon les informations recueillies, ils auraient été découverts alors que le pétrolier qui faisait route vers la Corée, se trouvait au large des côtes espagnoles. Les autorités de ce pays ayant refusé leur débarquement, le commandant du navire n'a pu finalement se débarrasser de ces passagers « gênants » qu'au port de Cap Town en Afrique du Sud. Et c'est de là qu'on a fait, avec le concours des services consulaires algériens, rebrousser chemin aux trois malheureux aventuriers. « Les haragas n'ont pratiquement aucune chance même s'ils parviennent, dans un premier temps, à glisser entre les mailles du système de sécurisation des ports. Tous les ports du monde refusent l'accès aux bateaux ayant à leur bord des passagers clandestins », confient des responsables chargés de l'application du nouveau code de sécurité maritime, l'ISPS code, entré en vigueur il y a une année. De ce fait, les navires se trouvant dans de pareilles situations se voient contraints de faire demi tour pour débarquer les « intrus », ou trouver une autre solution, avec tout ce que cela entraîne comme frais et perte de temps pour les armateurs. Tentatives à haut risque Des situations qui ont, parfois, poussé certains commandants, sans scrupules, à se débarrasser des passagers clandestins en les jetant par dessus bord en haute mer. Malgré cela, les tentatives d'embarquement clandestin n'ont jamais cessé : les raisons qui poussent de nombreux jeunes à tenter le diable sont connues de tous. Le week-end dernier, trois nouvelles tentatives ont été déjouées au niveau du port d'Arzew. Dans un premier temps, deux jeunes venus d'Oran ont pu s'embarquer à bord du cargo Costis battant pavillon « Saint Vincent » qui était en rade. « Ils ont réussi à monter à bord en venant de la corniche parce que l'enceinte portuaire est pratiquement hermétique », confie un des responsables. Le troisième est venu, quant à lui, de la côte de Mers El Hadjadj et a réussi à embarquer à bord du navire français, le LPG Berge Nantes. Tous les trois ont été débarqués et remis à la police des frontières.