Entamée dès la première décade de novembre, la campagne d'importation de semences de pomme de terre est en train de marquer le pas. Contrairement aux années précédentes, ce sont les producteurs hollandais qui sont rentrés les premiers. Proposant les variétés les plus productives et les plus demandées par le fellah algérien, ces semenciers auront profité d'un été très favorable au niveau de leurs zones de production. Mais cette arrivée précoce des semences n'a pas entraîné un élan particulier chez les fellahs de la région. Chez la quasi-totalité des importateurs installés dans la région, on note, non pas une mévente mais un ralentissement plus ou moins marqué des enlèvements. Ceci s'explique à la fois par l'arrivage précoce des premiers navires et par les faibles capacités d'absorption de la région de Mostaganem qui parvient difficilement à planter 15.000 tonnes. Or, il se trouve, qu'à ce jour, ce sont 43.000 tonnes de semences qui ont été débarquées. L'année dernière, à cette date, on avait réceptionné seulement 25.000 tonnes, soit 58% du volume de 2011. Au port de Mostaganem, la cadence a été optimisée grâce à la mise en activité de 4 postes à quai. Si bien qu'une cargaison de 3.000 tonnes a été traitée en l'espace de 48 heures. Mais la campagne est loin d'être terminée puisque les autorisations d'importation portent sur 130.000 tonnes, dont 10% seront destinées à produire la semence d'arrière-saison. C'est ainsi que, malgré la cadence des arrivées et la léthargie des ventes, pas moins de 5 navires sont attendus dans les prochains jours. Ce qui devrait freiner davantage la vente alors que les récoltes d'arrière-saison, qui devraient libérer les champs pour les nouvelles plantations, ont été ralenties par la pluie. Les prix au quintal varient entre 7.200 et 7.300 DA pour la Spunta et 8.400 à 8.500 DA pour la Bartina.