Des marins pêcheurs se sont opposés à l'arrivée d'une source de pollution que ses concepteurs tentaient de faire déboucher au niveau de l'abri de pêche. C'est la colère et la consternation chez les mains pêcheurs de la Stidia. Son système de lagunage des eaux domestiques est en train de prendre l'eau de toutes parts. En effet, suite à la décision de mettre fin à l'exploitation par les agriculteurs de sa lagune, le niveau du bassin est devenu alarmant. Au point de menacer sérieusement les cités voisines. En effet, alors que durant plus de 15 ans, des maraîchers avaient réussi à réguler le niveau de la retenue en y puisant de l'eau pour irriguer leurs cultures, c'est l'arrêt de cette exploitation et la fermeture de plus de 20 puits qui a provoqué une rapide remontée des eaux. Avec les dernières pluies, la situation est devenue incontrôlable au point où les élus de la commune ont pris la décision d'ouvrir un exutoire vers la mer. Mais cette opération décidée dans l'urgence ne semble pas être du goût des marins pêcheurs et des riverains qui craignent à juste titre que le déversement des eaux usées directement au niveau du minuscule abri de pêche ne vienne perturber le milieu marin qui n'en avait pas besoins. Bras de fer Ils viennent de se liguer contre ce projet qu'ils jugent inacceptable et totalement contraire à la politique de protection de l'environnement que Stidia se faisait un point d'honneur de respecter. Regroupés au niveau de la plage, ils se sont opposés avec fermeté à l'arrivée d'une source de pollution que ses concepteurs tentaient de faire déboucher au niveau de l'abri de pêche. Même la promesse d'ériger une canalisation off shore longue de 500 mètres n'a pas été retenue par les opposants au projet. Campant sur leurs positions, les pêcheurs ont reçu le soutien d'une grande partie de la population côtière qui craint pour la qualité des eaux de baignade. Le bras de fer qui dure depuis plusieurs jours semble avoir été contourné par la proposition des responsables de prolonger la canalisation plus à l'ouest. Mais rien ne dit que, sous l'effet de vents dominants, les effluents nauséabonds ne finissent par envahir l'ensemble du rivage situé entre Ouréah et l'embouchure de la Macta, soit la zone où il est encore possible de faire quelques bonnes prises à même de maintenir l'activité de pêche que pratiquent depuis des lustres une cinquantaine de familles.