Le discours de Abdelaziz Bouteflika, prononcé mercredi lors de l'ouverture de l'année judiciaire, n'a pas fait l'unanimité au sein des partis politiques. Ahd 54 de Ali Faouzi Rebaïne a relevé essentiellement «l'absence de bonne foi en haut lieu, et pour preuve, la fermeture imposée à tous les espaces de libertés et la répression de l'opposition», atteste-t-il. Au sujet des élections législatives, Ahd 54 s'inquiète quant à l'exclusion des observateurs étrangers du discours du Président. Sans surprise, le Rassemblement national démocratique (RND) s'est déclaré «très satisfait» de la détermination du Président à «réunir toutes les conditions nécessaires pour que les prochaines élections se déroulent totalement dans la transparence». De son côté, le Front de libération nationale (FLN) a indiqué que le chef de l'Etat «a fermé la porte devant les interprétations erronées et tendancieuses, et certaines critiques infondées», se félicite-t-il. Par ailleurs, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) affirme que les réformes politiques, auxquelles le président de la République a apporté des garanties, «ont vu leur plafond régresser», ce qui a incité le mouvement à «s'abstenir lors du vote au Parlement des projets de loi concernant ces réformes». Quant à la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louiza Hanoune, elle a qualifié le discours de Bouteflika d'«important» au regard des messages qu'il contenait sur la souveraineté nationale et le rejet de toute forme d'ingérence étrangère, ce qui nécessite «la consolidation du front interne avec des politiques purement nationales», a indiqué Mme Hanoune.