Le parc national automobile n'a de cesse de s'accroître d'année en année, et la suppression du crédit auto ne semble pas avoir dissuadé les Algériens d'acquérir un véhicule. Selon les statistiques de l'ONS, le parc auto comptait 4 171 827 véhicules au 31 décembre 2009. Ce chiffre a dû franchir allègrement la barre des 5 millions de voitures depuis. Alger est en tête des wilayas les plus fournies en automobiles. Il a été enregistré 1 029 628 véhicules immatriculés «16» au 31 décembre 2009, soit 24,68%, toujours selon l'ONS. Blida et Oran arrivent en deuxième et troisième positions mais loin derrière, avec respectivement 5,92% et 5,39% du parc automobile national. Cela explique pourquoi Alger suffoque, ceci sans compter le flux de voitures transitant par la capitale pour solliciter les nombreux services administratifs qui y sont hébergés. Devant cette saturation des infrastructures urbaines, trouver une place de stationnement à Alger devient forcément un calvaire pour les automobilistes. Les parkings informels ne font donc que combler un déficit criant en espaces de stationnement. D'ailleurs, on constate une prolifération de garages et autres «niches» de voitures dans les moindres interstices. Face au spectre des vols de voitures et l'insécurité qui gangrènent nos villes, nos concitoyens, avant même d'avoir acheté leur carrosse, songent déjà à réserver une place de garage pour le mettre à l'abri des aléas de la vie urbaine.