Le problème de la circulation automobile dans les grandes villes algériennes, notamment à Alger, prend d'autres proportions, surtout en période hivernale où tous les citoyens préfèrent régler leurs problèmes de papiers. Le phénomène du stationnement à Alger, à l'instar des autres grandes villes, devient aussi un calvaire compte tenu du nombre important de véhicules qui affluent sur Alger. Durant la journée, on trouve des véhicules venant de toutes les régions. Pour certains citoyens, le problème de stationnement augmente le stress. Il est devenu très difficile de repérer une place. Selon Djamel, un postier, «trouver une place pour stationner est un calvaire». Il faut dire que la capitale suffoque avec plus de 3 millions d'habitants condensés. En termes de circulation, les derniers chiffres révélés par différents organes en charge sont impressionnants. Il y a plus de 1,3 million de véhicules immatriculés 16 (indicatif de la wilaya d'Alger) soit 1/5 du parc national. 3,5 millions de véhicules circulent quotidiennement sur ce réseau. Et comme l'objectif de l'automobiliste est de s'arrêter à un moment donné, c'est la crise. Les places se font rares. La capitale compte seulement 11 parkings dont 7 pour une capacité totale de 5600 places auxquels il faut ajouter 8 aires de stationnement privées et garages disposant de 500 places et 148 autres espaces de 31 000 places gérés généralement de manière anarchique et très controversée par des jeunes chômeurs. Avec les 5000 autres places disponibles sur la voirie, il y a un total de 42 000 places pour les 3,5 millions de véhicules . Avant, l'automobiliste était gêné par les horaires de grande affluence, il pouvait donc les éviter en prenant des précautions pour se garer. Aujourd'hui, il vit ce problème à longueur de journée. Cette situation revient surtout au manque de planification, notamment en ce qui concerne l'importation des véhicules et la construction de nouvelles routes et la lutte contre l'exode vers la capitale. Pour certains, c'est le crédit automobile qui a le plus provoqué cette hausse du nombre de véhicules importé. Il faut dire aussi que l'Algérie a diminué ses importations de véhicules de 6,88 % au cours du 1er trimestre de l'année par rapport à la même période de l'année précédente, mais cela ne pourrait pas être la solution idéale. Les responsables des différentes communes de la capitale viennent d'être informés que pour des raisons de sécurité (intervention des pompiers, des ambulances, services de sécurité ou autres), un réaménagement de la voirie supprimera encore des places de stationnement, soit un pourcentage aussi important que celui déjà connu par les automobilistes. Une bonne partie des communes des grandes villes devrait être touchée par la remise aux normes de la voirie. Rappelons, au passage, que le nombre de voitures immatriculées à Alger est en diminution par rapport à celui des autres wilayas du pays qui ne fait qu'accroître.