La 7e édition du salon de l'agriculture saharienne et steppique (Sudagral), organisée du 19 au 21 Décembre à Biskra sous le slogan «Sahara; terres d'avenir», a été un succès indéniable, a indiqué Mustapha Chaouche, directeur de Krisalid Communication qui a organisé cette manifestation annuelle, placée sous le haut patronage du ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Se voulant une vitrine des équipements, produits et services destinés au secteur agricole ainsi que des innovations techniques dans le travail de la terre, de l'élevage, de la plasticulture, de l'irrigation, des semences et des plants, ce salon professionnel a en effet reçu plus de 1000 visiteurs par jour. Des agriculteurs, des experts, des botanistes, des industriels et opérateurs de l'agroalimentaire s'y sont retrouvés pour engager des contacts, vendre ou acheter du matériel, de l'outillage et des intrants et bénéficier de conseils et recommandations sur les meilleures façons de protéger les cultures, les étendre et en décupler le rendement. Des chercheurs ont présenté des travaux autour des thèmes de la promotion de la steppe et du grand Sud, des bienfaits des palmeraies, des méthodes culturales d'hier et d'aujourd'hui, de l'élevage saharien pour la viande, le lait et le miel, des nouvelles gammes de fertilisants et de la lutte biologique contre les dévastateurs de cultures. «Ce salon a aussi été une tribune de vulgarisation et de promotion des dispositifs d'encouragement initiés par l'Etat et un cercle d'échange de connaissances scientifiques et expérimentales appliquées à l'agriculture en zones arides ou semi-arides», a ajouté M.Maouche. «Les objectifs de cette manifestation sont de protéger les systèmes agricoles existants tout en encourageant l'utilisation des nouvelles techniques de production et d'attirer les investissements afin d'étendre les surfaces agricoles utiles pour, d'une part, contribuer à enrayer la désertification par la fertilisation de millions d'hectares de terres arides et, d'autre part, procurer du travail et de la nourriture à des millions de gens.», a précisé notre interlocuteur, qui tout en se disant satisfait du Sudagral 2011, relève au chapitre des lacunes et déficiences relatives à l'organisation de cette manifestation, la mauvaise circulation de l'information vers les fellahs dont beaucoup ne sont pas venus. L'impact médiatique du salon qu'il qualifie de «mitigé» est aussi à revoir, selon lui. Le manque de place pour accueillir tous les exposants l'inquiète aussi comme la faiblesse des capacités hôtelières de la ville de Biskra. «Même si l'hospitalité des gens du Sud, qui ont accepté d'héberger chez eux, nous a permis de parer au plus pressé, nous avons eu beaucoup de difficultés à loger des exposants, des experts et des journalistes venus à Biskra. Le parc hôtelier est visiblement insuffisant pour répondre à la demande en cette période de vacances scolaires», a confié M.Chaouche qui se projette déjà au Sudagral de l'an prochain.