L'AG de la section de l'agroalimentaire de la CIPA a déploré, hier, la mauvaise répartition des quotas de poudre de lait dans les régions. Le nouveau dispositif de développement de la filière lait, mis en place par les pouvoirs publics, ne semble toujours pas atteindre ses objectifs et, encore moins, rassembler autour de lui les différents intervenants du secteur. Hier, lors de l'assemblée générale de la section agroalimentaire de la Confédération des industriels et des producteurs algériens (CIPA), les transformateurs de lait ont déploré «la mauvaise répartition des quotas de poudre de lait dans les régions». Mettant en cause l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), le président de la section agroalimentaire, Abdelouahab Ziani, nous affirme qu'une certaine tension est perceptible sur le marché et que le mauvais approvisionnement en poudre, l'inégalité des quotas entre les unités publiques et privées et les pressions que subissent les opérateurs tous les jours en sont à l'origine. Il ne manquera pas de rappeler que l'arrêt de production de plusieurs semaines à la laiterie de Draâ Ben Khedda a énormément perturbé l'approvisionnement du marché en lait pasteurisé conditionné en sachet. Ce sont, en effet, pas moins de «200 000 litres de lait qu'il faut combler chaque jour dans la région de Kabylie», précise notre interlocuteur. Quant à la collecte du lait cru, les transformateurs disent faire face à plusieurs problèmes liés notamment à la mauvaise organisation du secteur, à la faiblesse des réseaux de distribution et aux conditions médiocres de l'élevage bovin. S'agissant de l'organisation du secteur, M. Ziani affirme que l'ensemble des opérateurs privés plaident, aujourd'hui, pour une «redéfinition de la filière», d'autant que les relations de travail avec l'ONIL ne se sont pas améliorées depuis sa création. «L'absence de concertation et le manque de visibilité au sein de l'Office ne permettent pas d'instaurer un climat et un rapport de confiance mutuelle», souligne M. Ziani. Il en veut pour preuve, la non-tenue, depuis une année déjà, des réunions régulières du Conseil interprofessionnel du lait (CIL) prévues pourtant par le règlement intérieur de l'ONIL. A ce propos, le directeur de l'Office, Fethi Messar, a annoncé dimanche dernier la tenue d'une réunion du CIL, aujourd'hui, pour passer en revue les contraintes de la filière. Des représentants du CIPA prendront part à cette réunion, précise M. Ziani non sans manquer de souligner que «les opérateurs privés saisiront cette occasion pour proposer une série de recommandations dont celles suggérant la révision de la structure des prix du lait définis par l'arrêté ministériel de 2002».