Photo : Lylia M. La Confédération des industries de la production agroalimentaire (CIPA) compte remettre cette semaine au Conseil interprofessionnel du lait les conclusions des travaux portant sur la révision de la répartition de la poudre de lait et le lait cru ainsi que le repositionnement des laiteries à travers le territoire national. Après examen, ces résultats seront soumis à l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) pour approbation. C'est ce qu'a fait savoir M. Abdelwaheb Ziani, président de la CIPA. Contacté par nos soins, ce dernier a mis l'accent sur la nécessité d'actualiser la cartographie des laiteries en prenant en compte l'aspect relatif à la population dans chaque région. Il va sans dire qu'il y a des régions où on enregistre une surproduction de lait contrairement à d'autres. «Nous avons tenu quatre réunions avec tous les délégués du secteur de la filière lait en vue d'établir un travail d'évaluation. Nous voulons repositionner les laiteries. Nous avons fait le tour des régions et il nous reste celle du centre pour ficeler tout le dossier», a-t-il expliqué ajoutant que toutes les entreprises ont été passées au peigne fin en vue de déterminer leur capacité d'accueil de lait cru. «De cette manière le problème relatif à la collecte du lait cru et sa répartition sera résolue», a souligné notre interlocuteur ajoutant dans la foulée que la CIPA travaille en étroite collaboration avec l'ONIL d'autant plus qu'ils sont partenaires. Sur la lancée, le président de la CIPA a fait remarquer que les laiteries, qu'elles soient publiques ou privées (le privé représente 70% du secteur national), sont prêtes à recevoir tout le lait cru produit en Algérie à condition de baisser la facture d'achat. La CIPA demande également qu'il y ait application des mesures d'accompagnement «car nous ne les voyons pas venir» pour promouvoir la production nationale et par voie de conséquence assurer la sécurité alimentaire. La CIPA recommande dans le même sillage de mettre en place des centres de collecte car ils font défaut, et ce, pour mieux organiser la filière. Selon M. Ziani, les laiteries sont soumises à des charges «lourdes» par rapport à la subvention de 2 DA accordée pour la collecte du lait cru. Pour M. Ziani, «il est nécessaire de recentrer ces charges au niveau de l'ONIL». Pour la CIPA, il est, en outre, impératif de revoir la traçabilité du cheminement du lait cru de la production à la collecte jusqu'à la transformation. L'autre problème posé par les laiteries : «le lait qui est subventionné est destiné au sachet de lait. Alors qu'une quantité de lait est détournée pour la production de yaourts et d'autres produits dérivés».