Photo : Lylia M. D'aucuns auraient remarqué la perturbation dans le circuit de commercialisation de lait en ce mois sacré. Le manque de ce produit de large de consommation est beaucoup plus ressenti à l'intérieur du pays et surtout dans les régions du Sud. Les laiteries attribuent la responsabilité à l'office national interprofessionnel du lait (ONIL) contestant la réduction des quotas de lait en poudre. Quant à l'ONIL, il soutient que le problème se pose au niveau de la distribution et non pas dans l'approvisionnement de poudre de lait. Si la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), par la voix du président de la filière lait, M. Abdelwaheb Ziani estime que les transformateurs ne reçoivent pas suffisamment de poudre de lait, l'ONIL atteste le contraire. Son directeur général, M. Djelouli contacté, hier, a affirmé que les laiteries sont approvisionnées en poudre de lait tous les quinze jours. « Nous avons même autorisé des avances de quotas pour certaines laiteries », a-t-il signalé ajoutant que des états sont transmis que se soit au ministère de l'Agriculture ou celui du Commerce. Dans le même contexte il a souligné qu'il est nécessaire de préciser que « l'Onil ne fait pas la transformation du lait mais son rôle est d'assurer la disponibilité de la poudre de lait ». M. Djelouli signe et persiste en affirmant « qu'il n'y a pas de pénurie et que la perturbation constatée au niveau du marché est due à la mauvaise distribution du lait pasteurisé ». D'après ses dires, la distribution constitue le maillon faible de toute la chaîne de production. C'est la raison pour laquelle l'ONIL a établi une convention afin de s'impliquer dans le circuit de distribution. Après avoir expliqué les tenants et les aboutissants de cette convention aux différentes laiteries, l'ONIL compte la soumettre au conseil interprofessionnel du lait (CIL) pour validation. Représentant tous les acteurs intervenants dans la filière lait à savoir producteur, ONIL, collecteur et transformateur, le CIL a programmé sa réunion juste après l'aïd El fitr, selon M. Djelouli. Ce dernier a mis l'accent sur l'importance que revêt cette nouvelle convention soulignant, qu'une fois appliquée, elle permettra à l'ONIL de réguler mieux le circuit de distribution et d'élargir ainsi ses prérogatives.