L'étude d'aménagement de la RN 12 entre Tizi Ouzou et Azazga a été élaborée en 2006 et le projet inscrit en 2010. Emprunter la RN12, entre Tizi Ouzou et Azazga, c'est 2h de trajet pénible. La conduite devient un exercice rude avec tous ces bouchons qui se forment en permanence sur cette route dont le projet aménagement tarde à voir le jour », vous diront les usagers de cet axe routier. Saturé par le flux automobile en provenance de toutes les localités de la région et des wilayas limitrophes, ce tronçon de la RN12 est resté dans la même configuration que celle de l'époque coloniale. C'est une voie à double sens infernal. Des équipements publics, telle que la station intermédiaire de Oued Aïssi, des carrefours mal ou pas du tout aménagés créent plus de désagréments qu'ils en résolvent. En l'absence d'ouvrages d'arts permettant de dévier la circulation pour désengorger la RN12, cette voie supporte 75% du trafic venant principalement de l'est de la wilaya et du centre du pays. La direction des travaux publics qui avait annoncé le lancement des travaux de dédoublement de la RN12 en 2010 a tourné à vide concernant ce projet puisque l'appel d'offres d'attribution de ce marché vient tout juste d'être publié. A en croire le chef de service de développement à la direction des travaux publics, M. Guellal: «L'appel d'offres pour l'attribution de ce marché, notamment le lot Oued Aïssi-Chaïb, a été lancé aujourd'hui (dimanche, ndlr). Ce tronçon bénéficiera de travaux qui consistent en son aménagement en axe autoroutier (2x2 voies) ainsi que la réalisation de 5 échangeurs au niveau des carrefours de Oued Aïssi (à la sortie est de la zone industrielle), Tamda, Taboukirth, Chaïb et Chaoufa». Le responsable a indiqué, en outre, que le lot Chaïb-Azazga, sur le même tracé, «sera inscrit dans le cadre de la loi de finances complémentaire». Il est utile de rappeler que l'étude de réalisation du dédoublement de la RN12 a été inscrite en 2006 dans le cadre du deuxième quinquennat (2005-2010), mais l'inscription du projet n'avait intervenu qu'en 2010. Un autre projet qui s'éternise est la réalisation de l'échangeur de Tazmalt El Kef, qui devra relier la RN12 à la rocade sud et à Sidi Naâmane en contournant la ville de Tizi Ouzou par la RN72 au nord. La reprise des travaux dépendent du recasement des 30 familles qui vivent dans le bidonville implanté sur le tracé. Le carrefour qui sert de palliatif pour l'accès à la rocade sud de Tizi Ouzou est toujours amputé de cet ouvrage d'art depuis la livraison du projet en 2005. Les autorités s'étaient engagées à résoudre le problème du bidonville dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire de 2004. L'opération devait toucher 450 familles de la commune de Tizi Ouzou, mais rien n'a été concrétisé. Pour M. Guellal, «cet écueil est le souci d'un nombre de directions puisque il y a la nécessité, au préalable, de reloger les habitants du bidonville. A la DTP nous n'avons ni la force publique pour agir ni les moyens pour les reloger. Nous sommes chargés uniquement de la réalisation».