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«Faire connaître le cinéma arabe à travers le monde»
Chadi Zeneddine. Cinéaste et programmateur à Doha Film Institute
Publié dans El Watan le 28 - 12 - 2011

Chadi Zeneddine, qui est également scénariste et réalisateur de courts métrages et de séries télévisées, était présent au cinquième Festival d'Oran du film arabe (FOFA) qui s'est déroulé du 16 au 22 décembre 2011.
-Comment évolue l'initiative du Doha Film Institute (DFI) qui existe depuis plus de deux ans ?
Doha Film Institute (DFI) a été créé après le Doha Tribeca Film Festival. Ce festival célèbre tout ce que nous réalisons durant l'année en matière de financement, de production et de formation. Tout cela est donc réuni durant le festival. Notre objectif est de faire connaître le cinéma arabe à travers le monde. Le Festival de Doha est international, avec un focus sur le septième art arabe. Nous avons institué une compétition officielle pour les films arabes. Pendant cinq jours, nous programmons 50 films du monde entier, dont 14 en compétition officielle entre fictions et documentaires.
Le prix du meilleur long métrage ou du meilleur documentaire est fixé à 200 000 dollars. La distinction du meilleur réalisateur est dotée de 50 000 dollars. Il y a aussi un prix spécial pour les meilleurs acteurs et actrices. Chaque année, nous rendons hommage à une personnalité arabe. En 2011, nous avons honoré le grand documentariste syrien Omar Amiralay (décédé en février 2011, il a notamment réalisé La dame de Schibam, Le dernier des pionniers, Le plat de sardines et Déluge au pays du Baas , ndlr). Les courts métrages ne sont pas en reste avec l'organisation d'un concours. Il y a également un World Panorama sur des productions venant de partout.
Chaque année, un jury international est composé pour évaluer les films projetés. En 2011, le jury a été présidé par le cinéaste syrien Mohamed Malas (Mohamed Malas, 66 ans, est, entre autres, réalisateur de Al Manam et Ahlam Al Madina, ndlr). Nous avons de nouvelles idées chaque année. On grandit petit à petit. Ce qui différencie le Festival de Doha, c'est justement l'existence de Doha Film Institute qui entend créer sur le long terme des relations avec les pays arabes. D'où notre présence ici à Oran pour la première fois.
-Justement, quel est le but de votre présence ici à Oran ?
Pour rencontrer les journalistes, producteurs, réalisateurs algériens, et bien sûr, faire la connaissance et découvrir les talents de la région maghrébine. Il faut relever qu'au Festival de Doha, il n'y a que les films arabes qui sont primés. Les films américains, européens, asiatiques, sud-américains ou océaniques ne sont en course que pour le prix de l'audience. Il n'y a pas de jury pour les productions non arabes. Le DFI a soutenu financièrement le film algérien Normal qu'a réalisé Merzak Allouache pour la post-production (…) Si un jeune cinéaste veut être aidé, il doit nous écrire, expliquer son projet, son scénario. Je dis aux jeunes que c'est ouvert à tout le monde. Il faut juste aller sur le site web du DFI : www.dohafilminstitute.com.
Dans la section «Film financing», tout est expliqué en arabe et en anglais. Il est préférable que les demandeurs écrivent en arabe, pas en français, pour demander l'aide pour le développement de leurs films. Nous attendons donc les propositions des Algériens. Nous en avons déjà une vingtaine, mais ce n'est pas suffisant. On en veut plus. Deux fois par an, habituellement avant les festivals de Cannes et de Doha, nous faisons des appels à candidatures pour des réalisateurs d'origine arabe pour leur accorder des aides financières. Cela va de 5000 à 100 000 dollars.
Chaque année, nous donnons un million de dollars en bourses. En plus de ces bourses, Doha Film Institute assure aussi des coproductions. Bientôt de nouveaux films, produits dans ce cadre, seront sur les écrans. Nous avons, par exemple, coproduit avec le Tunisien Tarak Ben Ammar, Black gold (L'or noir), fiction réalisée par le Français Jean-Jacques Annaud (Black gold est sorti fin novembre 2011 en Europe et au Moyen-Orient, ndlr). Nous avons aussi réalisé un projet avec la productrice et réalisatrice indienne Mira Naïr (Elle a, entre autres, réalisé ou produit New York, I love you, Salaam Bombay !, India Cabaret et Amelia ).
-Quelles sont les conditions retenues pour attribuer les aides financières ?
Un comité décide de l'attribution des bourses. Il y a des aides pour le développement des films, pour la production, pour la post-production et pour la distribution. Donc, cela couvre tous les niveaux de conception d'un film. Dorénavant, nous allons sortir des films à l'année. Le Qatar est intéressé par la défense du cinéma indépendant arabe, mais dans un contexte international. En ce sens, le Festival de Doha est différent de celui d'Oran
-Existe-t-il des conditions pour coproduire un film ?
L'investissement doit être profitable. Le film doit être distribué et vu partout. Il doit raconter une histoire forte avec la présence de stars dans le casting. La coproduction est plus compliquée que les bourses. Les investisseurs voudront rentabiliser leurs affaires. C'est difficile pour le cinéma. Mais, ce système de coproduction est là pour durer dans le temps dans la région arabe. Nous faisons un suivi. En 2010, 50 projets ont bénéficié de bourses. Pendant le dernier festival, nous avons élaboré le «Doha Project». Il s'agit de réunir une centaine de professionnels de l'industrie du cinéma et de la distribution avec les réalisateurs de ces 50 films. Cette démarche vise à faciliter le contact entre les créateurs et les distributeurs de cinéma. Pour nous, il ne s'agit pas de donner de l'argent et ne plus suivre après. Lorsque un des films ayant bénéficié de bourses est sélectionné dans un festival, nous allons avec eux.


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