Le producteur irakien Attia Daradji, qui participe avec son long métrage ‘Ibn Babel' en compétition au festival international du film arabe d'Oran, a appelé les producteurs arabes et les sociétés de cinémas et des médias arabes à une coproduction pour développer l'industrie cinématographique arabe. Attia Daradji a souligné à l'APS que le cinéma arabe «sera promu au niveau des récepteurs arabes et occidentaux grâce à la coproduction». Il a ajouté que «la coopération entre les pays arabes, les sociétés et les institutions indépendantes dans la coproduction a un rôle dans la réalisation d'œuvres cinématographiques importantes. Cette coopération leur permettra de se mettre au diapason des grandes pointures du cinéma mondial et de décrocher des prix. Il a cité comme exemple le film ‘Ibn Babil' (Fils de Babylone), dirigé par Mohamed Al-Daradji, qui entrera en compétition pour décrocher l'Oscar, en indiquant que les pays arabes ont eu la plus grande part dans sa production aux côtés de l'Irak et de pays européens. Pour ce qui est de la réalité du cinéma irakien, le producteur estime que ce cinéma «est devenu à l'heure actuelle plus expressif et transmetteur de la réalité de l'Irak». Au sujet du foisonnement de festivals cinématographiques dans le monde arabe, Attia Daradji trouve que c'est un signe de «bonne santé» et permet la promotion d'œuvres cinématographiques et un exutoire. Il a souligné, dans ce contexte, l'importance du festival international du film arabe organisé à Oran, «qui ouvre la porte, à l'instar d'autres festivals cinématographiques, aux échanges d'expériences pour relancer le septième art arabe».