Treize (13) familles de Biskra, Draâ El-Gaid (Kherrata) et Sétif, d'enfants diabétiques, se sont regroupées du 29 décembre écoulé à hier, au lycée Ibn Rachik de la capitale des Hauts-Plateaux. D'habitude réservé aux enfants, le séjour d'éducation thérapeutique (SET) qu'organise annuellement l'association d'aide aux diabétiques de la wilaya de Sétif, a été élargi cette fois-ci aux parents, qui ont apprécié et tiré profit d'un tel conclave, une première en Algérie.. Encadré par de jeunes médecins et infirmiers éducateurs, ce centre qui a été, pour on ne sait quelle raison «oublié» par les professeurs et médecins du service pédiatrique du CHU Saâdna Abdenour de Sétif, a, malgré cette «défaillance», permis aux parents et à leurs enfants diabétiques de sortir de l'isolement. «L'éducation thérapeutique demeure la pierre angulaire du traitement de l'enfant, lequel est, désormais, en mesure de gérer une telle maladie. A l'issue du séjour, les parents seront capables de reconnaître les signes d'une hypoglycémie, de savoir re-sucrer leur enfant et situer les différents sites d'injection. Ils devront, en outre, savoir réagir face à une hyperglycémie. Les parents ont été sensibilisés pour qu'ils adaptent le diabète à la vie de leur enfant et non le contraire. Pour le bien-être de leur enfant malade, on a demandé aux parents de ne pas changer les habitudes de celui-ci, qui ne peut s'épanouir que dans son milieu naturel», souligne Hamoudi Hafhouf, un éducateur de l'AJD, une association d'aide aux jeunes diabétiques-France, la cheville ouvrière de la rencontre. Unanimes à dire que le séjour doit « sortir » de Sétif, les parents sont ravis. «A l'issue du séjour, je suis en mesure d'analyser le diabète de mon neveu Salah-Eddine», dira Leila Mehdaoui. Mme Dridi, de Biskra, abonde dans le même sens: «En trois jours, le comportement de mon petit enfant, trisomique et diabétique, a complètement changé. Je dois aussi rendre hommage à l'équipe de Hamoudi et à tout le personnel du lycée, aux petits soins avec nous.» Pour Salah, l'expérience mérite encouragement et suivi. « Ce séjour a été, à plus d'un titre, bénéfique pour mon enfant qui a, par moments, oublié sa propre maman. Cette expérience qui a donné des résultats doit être élargie et soutenue», souligne le père de Youba.