Un cahier des charges contre l'anarchie qui caractérise l'affichage publicitaire a été élaboré par l'APC d'Oran. La gestion des panneaux publicitaires a depuis toujours été un casse-tête pour les services communaux. Chaque année, l'APC d'Oran perd environ 3 milliards de centimes, de créances impayées. Depuis quelque temps, lesdits services affichent une grande volonté pour mieux gérer ce dossier et renflouer les caisses de la commune. Dans ce cadre, on apprend qu'un avis d'adjudication sera lancé cette semaine par la division de la réglementation et des affaires générales de la commune d'Oran pour la mise en concession de 60 sites publicitaires. Un cahier des charges contre l'anarchie qui caractérise l'affichage publicitaire a été élaboré. Visant à préserver le cadre de vie des citoyens et à sauvegarder la cohérence esthétique du tissu urbain, du patrimoine de la ville et ses activités socioéconomiques, des critères draconiens sont exigés par ce document, tels que la qualité et l'emplacement où les panneaux seront implantés. Il sera par ailleurs exigé des soumissionnaires, lors d'une consultation publique qui associera les citoyens, la dotation de l'endroit choisi d'un mobilier urbain moderne et esthétique. 80% des panneaux en situation illégale L'on saura notamment qu'il a été décidé de découper les sites d'implantation des panneaux en zones, en précisant les spécificités de chaque zone et l'impact du site. L'on précise à ce propos que le présent règlement s'applique à toutes les publicités, dispositifs publicitaires, enseignes et pré-enseignes visibles d'une voie ouverte à la circulation. En effet, des centaines de plaques et de panneaux publicitaires de différentes formes et dimensions, sont installées, illégalement et anarchiquement, au niveau des différents ronds-points, artères et autres endroits de la ville. Ignorant les lois régissant les créneaux publicitaires, certains opérateurs ne se sont jamais acquittés des taxes et droits relatifs à l'utilisation des biens communaux ou de l'espace public. D'autres installent leurs panneaux dans des espaces qui ne sont pas réservés à cette activité. On estime que 80% des panneaux étaient en situation illégale, soit un manque à gagner pour la commune estimé à plusieurs millions de DA. Selon les professionnels du secteur, les coûts d'un panneau varient entre 1,5 et 2 millions de dinars, voire plus.