Les élèves des établissements scolaires de Bouzeguène ont repris le chemin de l'école, hier, après 15 jours de vacances plates. Pour les parents, les vacances sont un véritable casse-tête. Par la force des choses, les enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes. Ils restent à la maison et s'ennuient même devant la télévision. Mais le plus souvent ils sont dehors, dans les cafés, dans les cybers ou dans les salles de jeux pour ceux qui ont de l'argent de poche. Mis à part les sports de combat pour les amateurs, il n'existe aucun programme culturel à même d'occuper tous ces adolescents. Les professeurs sont également agacés de rencontrer leurs élèves trainant à longueur de journée devant les cafés du chef-lieu. Ils se rassemblent, assis sur des pierres, devant les stations de fourgons des villages d'Aït Salah, de Houra, d'Aït Ferrach et d'Ahrik. Ils sont là du matin au soir, à compter les fourgons et les nouvelles voitures qui passent. Ils ne rentrent que vers le coucher du soleil. Beaucoup d'entre eux ne rouvrent leurs cahiers pour réviser que le jour de la rentrée. Comment feront-ils pour se rattraper au second trimestre quand la majorité a obtenu une note de moins de 10 sur 20 ?