Malgré toutes les tentatives, les vendeurs à la sauvette demeurent indéracinables. Sept mois après leur délocalisation, les commerçants informels commencent à réinvestir peu à peu les artères du centre-ville, même si leur présence n'est pas assez forte, elle demeure remarquable, en dépit du contingent des agents de l'ordre déployés sur les lieux névralgiques à l'instar de la rue Didouche Mourad et celle du 19 Juin 1965. Il y a quelques jours, la population a noté un retour en force de ces vendeurs au niveau des allées Benboulaïd, à proximité du square Bennacer, mais aussi un peu partout dans les alentours de la place du 1er Novembre. Parallèlement, le marché du Polygone, aménagé spécialement pour accueillir les commerçants informels, délogés du centre-ville, demeure toujours inoccupé par ces derniers. Pour rappel, au mois de juillet de l'année écoulée, ce site d'une surface de 15 000 m⊃2; a été aménagé par la direction de commerce en coopération avec les services de l'APC pour accueillir 500 commerçants remplissant les critères d'habilité, en vertu d'un arrêté interministériel signé conjointement par les ministres de l'Intérieur et du Commerce. Une enveloppe de 60 millions de dinars a même été allouée par la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) pour l'aménagement de cet espace. Selon les responsables concernés, chaque bénéficiaire a eu droit à un stand de 8 m⊃2; avec l'assurance de toutes les conditions de sécurité et d'hygiène. En contrepartie, plusieurs actions de protestation ont été entreprises par les attributaires qui avançaient à chaque fois le manque de sécurité et de transport et l'aménagement du lieu. Pourtant, la direction du commerce avait déjà réglé cette question en collaboration avec les services de l'APC. «Nous avons doté le marché, suite à leur demande, d'un poste de police, et veillé à toutes les commodités telles l'électricité, l'eau, l'hygiène, l'installation de tréteaux et l'aménagement d'une ouverture sur la route principale », a affirmé Mohamed Boulaârak, directeur du commerce. Il a affirmé également que malgré l'exonération des impôts et du loyer pendant trois ans, accordée par les pouvoirs publics, ces commerçants ne se sont pas empressés de lancer leurs activités, et ce en dépit des multiples délais que leur a fixés la direction du commerce, notamment ceux arrêtés au 24 août et 28 novembre 2011, sous peine d'exclusion définitive. Mais, à ce jour, aucune décision pénalisante n'a été appliquée et les lieux sont délaissés par tout le monde.