Le programme de l'aide de l'Etat à l'habitat rural continue de susciter des mécontentements dans la wilaya de Tizi Ouzou. Après avoir accordé la surélévation pour la région de Kabylie en raison de son relief particulièrement accidenté, certaines zones d'ombre sont devenues des casse-têtes chinois pour des postulants à la surélévation. Ils sont ainsi priés d'attendre. Certains demandeurs rencontrés, sont inquiets en voyant leurs dossiers trainer en longueur, cas qui n'ont pas été pris en charge par les textes en vigueur. On apprend en outre que l'aide de 700 000 DA ne peut être accordée à un postulant ayant un frère qui a déjà bénéficié d'un logement dans ce cadre. Certains P/APC parlent «d'amalgames» pour évoquer la complexité rencontrée par les services d'urbanisme des APC à traiter ce genre de dossiers. Pour cause, les circulaires ministérielles ne reconnaissent que la copropriété ou la copossession du père et du fils. En d'autres termes, le père peut autoriser son fils à construire au-dessus de son habitation, et vice versa. Par contre, quand il s'agit de deux frères, ce n'est pas encore permis. C'est la raison pour laquelle il y a une dizaine de jours, les élus aux assemblées communales de la daïra de Tigzirt avaient sollicité des éclaircissements à ce sujet auprès du directeur de wilaya de la Construction et de l'urbanisme (DUC). A Iflissen, une quinzaine de dossiers de surélévation sont encore en souffrance, car «ce n'est pas encore clair», nous dira le président de la commission sociale de cette municipalité. Une précédente réunion à laquelle avait pris part le président de la commission urbanisme et aménagement du territoire de l'APW, n'avait pas débouché sur du concret. «Il a été question, selon un élu local, que la DUC saisisse la ministère pour une dérogation».