L a situation du boulevard de la coopérative Essaâda attenant au stade des 500 Logements, s'aggrave de jour en jour. Un bout de la route qui n'est plus éventré s'est, au grand dam des riverains et des automobilistes, obligés d'emprunter ce chemin, transformé en un dangereux «oued». Malgré les écrits de presse, les doléances des citoyens qui ne manquent aucune occasion de tirer la sonnette d'alarme, les responsables concernés n'ont toujours pas «pris les mesures nécessaires». Le silence radio des responsables de la commune, de l'ADE et de l'Hydraulique, les premiers concernés, accentue la déprime des citoyens de la cité qui reviennent à la charge. D'autant plus que leur boulevard où l'eau coule de partout, se transforme au fil du temps en un grand marécage. Pour connaître les responsabilités des uns et des autres, on a pris le soin de contacter certains gestionnaires de la ville et de la wilaya qui ont bien voulu éclairer nos lanternes. «Il est vrai que le chemin en question se trouve sur le territoire de la commune de Sétif mais celle-ci n'est pas directement responsable de ces fuites, d'autant plus que la canalisation défaillante relève des services de l'hydraulique devant solliciter l'ADE pour intervenir afin de régler définitivement le problème. Néanmoins, l'opération n'est pas aussi simple comme on peut le croire. Car l'ADE qui est avant tout une entreprise économique, ne va pas intervenir tant que ses factures, de l'ordre de 170 millions de dinars, représentant des travaux antérieurs, ne sont pas payées par la direction de l'hydraulique, ne disposant pas pour l'heure de fonds en mesure de régler ce problème devant encore attendre car l'opération de rénovation de la conduite (de 50 cm de diamètre) est inscrite pour l'année en cours. Avec les lenteurs bureaucratiques, les travaux ne seront lancés qu'à l'issue de la fin du premier trimestre de l'année. Tout comme la réhabilitation du réseau de l'AEP de la ville, sachant que l'ouverture des plis des soumissionnaires est prévue pour le 18 du mois courant», nous révèle notre source. En attendant, la cité patauge. «La route du boulevard est à la fois gondolée et éventrée de partout. En plus des crevasses, les canalisations d'eau qui ne tiennent plus le coup sont à l'origine de ces fuites transformant la route en de grosses flaques. Faute de prise en charge, ces trous perturbent la circulation et occasionnent accidents et pannes de voitures. On doit trouver une solution à un problème qui peut engendrer des maladies hydriques car à cette allure les infiltrations risquent de contaminer l'eau potable», diront des habitants de la cité, qui ne savent où donner de la tête.