Sans prétendre nous substituer au pédagogue, les schémas didactique et psychopédagogique proposés à la hâte et relevés dans certains manuels du parascolaire du primaire, comme l'apprentissage du français, ne présentent-ils pas des aspects peu fiables quant au développement des connaissances chez l'enfant ? Aussi, des parents d'élèves nous ont rendu visite à la rédaction pour glisser sous nos mirettes le contenu d'un livre parascolaire de lecture, cours et exercices, en langue française de la 5e année consacré au premier palier. Un support qui suscite moult interrogations quant au nombre incalculable de bourdes en termes de lexique et de syntaxe sur lesquelles l'auteur a fait l'impasse. Ce qui ne manque pas d'induire l'élève en erreur, a fortiori lorsque l'outil didactique est censé être un sacerdoce. Nombre de livres confectionnés à la hâte — et qui échappent à la supervision de la commission de lecture relevant du secteur de l'éducation — présentent des défaillances, voire sont chargés de bévues. En feuilletant l'ouvrage parascolaire, destiné aux bambins de cet âge du premier palier, nous fûmes frappés par la maquette du manuel dont la règle typographique est hachée le long des textes proposés, d'une part, et les séquences présentées presque comme un sac d'embrouilles, d'autre part. Si ce support didactique Mon livre de français — paru sous les presses des éditions Mehdi — met l'accent sur l'aspect cognitif destiné à faire fructifier la réflexion et favoriser le développement imagé chez l'enfant, il n'en demeure pas moins que les erreurs sont légion et déconcertantes au point de rendre la compréhension compliquée, voire absconse. Décalage des éléments de phrases, non-respect des signes graphiques, fausse orthographe, syntaxe inexacte sont autant de méprises qui parcourent les textes. Plus, les lapsus calami (coquilles) ne sont pas rares, à l'image du lancement du titre de la séquence vocabulaire dans le projet 2 qu'on doit souligner au trait rouge : «l'Affliction» au lieu de «l'Affixation». Et voilà que l'élève perd le bout du fil. Plus surprenant encore lorsqu'on fait le constat amer de voir des élèves de 5e année primaire de l'école Belaïd Hamidi de Oued Romane — année couronnant le cursus avant l'examen de la 6e —, initiés à l'étude de texte alors qu'ils peinent à prononcer les vocables qui se suivent. Ils collent les lettres et les phonèmes sans pour autant saisir leur sens. Aussi, l'élève peut bien pianoter de manière quasi instinctive la syllabe «Jeux» sur le clavier lorsque son papa lui permet de surfer sur la Toile, mais il se montre incapable de coucher sur le papier le terme qu'on croit, a priori, avoir imagé. De quoi donner le tournis et se poser une suite de questionnements sur la démarche pédagogique enseignée. A qui incombe la faute dans cette fawdha mentale chez l'élève ? A ce dernier ? A ses parents ? A l'institutrice ou au système éducationnel ?