Les 600 logements AADL de la ville de Bouira, dont les travaux sont achevés depuis près de trois ans, ne sont pas encore attribués. Ce retard ne fait qu'attiser la colère des postulants, qui n'ont pas trouvé à qui se plaindre : à la CNEP, qui a financé le projet dans le cadre de sa formule «Cnep-Immo» (financement de l'immobilier), ou à l'AADL, qui a assuré la partie réalisation? La liste des bénéficiaires n'a pas encore été rendue publique. Pourtant, certains souscripteurs ont affirmé que tout a été fait, et il ne reste qu'à procéder à la phase finale, à savoir l'affichage de la liste. «Les noms des bénéficiaires sont désignés. On nous annonçait l'affichage de la liste depuis 2009, mais à ce jour rien n'a encore été fait», déplore un postulant. De plus, aucun des demandeurs ne sait pourquoi les services concernés ne veulent pas afficher la liste. «À chaque fois que nous demandions des explications auprès de la CNEP ou de l'AADL, l'on nous réponde qu'il faut encore attendre que les noms des bénéficiaires soient vérifiés au niveau du fichier national», affirment-ils. Ainsi, les deux services concernés ne font que se rejeter la balle lorsqu'il s'agit des 600 logements AADL, font remarquer les postulants. «Le responsable de l'AADL de Bouira ne veut pas nous recevoir. Il n'est jamais d'ailleurs à son bureau lorsque nous tentons de le rencontrer», soutient un demandeur de logement. Face au silence des autorités concernées sur ce sujet, c'est les citoyens qui sont pénalisés. «Nous demandons l'attribution de ces logements dans les plus brefs délais. Dans le cas où cette doléance n'est pas prise au sérieux par les pouvoirs publics, nous serions dans la contrainte d'envisager d'autres actions de protestation», préviennent-ils. En attendant leur attribution aux bénéficiaires, les 600 logements AADL, lancés il y a dix ans et achevés depuis trois ans, sont en train de se dégrader.