Dans la perspective de tenir, à la fin du mois en cours, une convention nationale devant déterminer la participation ou non du Front des forces socialistes aux prochaines législatives, des rencontres régionales avec les militants débuteront demain. Regroupant lors de ces rencontres, outre les militants, des sympathisants et des représentants de la société civile, les membres du secrétariat national du FFS ouvriront la voie à un large débat sur les prochaines législatives qui durera jusqu'à la fin du mois. La direction de la communication du parti nous informe qu'en vertu du programme établi, le coup d'envoi de ces rencontres – qui se déclinera sous forme de conseils fédéraux et rencontres au niveau des communes – sera donné demain à Tizi Ouzou et Bouira. Samedi, des conseils fédéraux se tiendront à Béjaïa ainsi qu'à Chlef. Un mois durant, le FFS déploiera son staff dirigeant dans plusieurs wilayas du pays, notamment le 21 janvier à Alger, et ce, pour encadrer ces débats et aboutir à trois grandes rencontres régionales à l'est, à l'ouest et au sud du pays qui, elles, seront présidées par le premier secrétaire du parti, Ali Laskri. Ce dernier sera d'ailleurs présent au premier conseil fédéral, qui se tiendra donc demain au théâtre de la maison de la culture Mouloud Mammeri à Tizi Ouzou, et qui réunira «les membres du conseil fédéral ainsi que les partenaires sociaux et politiques du parti dans la région». A l'ordre du jour de cette rencontre est prévue la lecture du rapport de la commission stratégie politique du conseil national axé sur les prochaines échéances électorales et qui servira de base au débat. «Ce rapport situe les élections prochaines dans le contexte national, régional et international. Il décortique la situation politique du pays et retrace les positions du FFS durant les douze scrutins qu'a connus l'Algérie depuis les élections locales de juin 1990 jusqu'à l'élection présidentielle d'avril 2009», nous dit le chargé de communication du FFS, Chafaâ Bouaïche. Et d'ajouter : «Nous allons associer le maximum de citoyens à nos discussions. Nous voulons organiser de vrais débats, et toutes les conditions de leur réussite seront réunies.» La question de la participation ou non aux élections se pose ainsi pour le FFS sous différents aspects touchant à la fois à la vie interne du parti, son parcours, ses positions antérieures et l'évaluation de ses participations et boycott des différents scrutins, mais aussi à la vie du pays et au contexte actuel qui semble poser ses propres donnes. Le débat, qui s'ouvrira demain, permettra de «clarifier les enjeux politiques actuels et futurs, et de donner des arguments en faveur aussi bien de la participation du FFS aux élections que du boycott».