Le président du FFS, Hocine Aït Ahmed, s'exprimera demain sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale proposée à référendum par le Président Bouteflika. Le premier homme du FFS va envoyer un message aux cadres du parti. C'est ce que nous a confirmé, hier, Karim Tabbou, porte-parole du parti. Le message sera, sans nul doute, rendu public, demain, à l'occasion de la réunion extraordinaire du conseil national du parti. Le FFS a appelé officiellement au boycott du référendum du 29 septembre. En sa qualité de membre influent du groupe des signataires du contrat de Rome (en 1995), critiqué récemment par le président de la République lors d'un meeting, Hocine Aït Ahmed renforcera probablement la position du conseil national de son parti. Avec cette sortie, le président du plus vieux parti de l'opposition brisera le silence que se sont imposé les personnalités politiques nationales. Hocine Aït Ahmed reviendra sur la question de la dissolution des Assemblées élues en Kabylie et les élections partielles prévues pour le 24 novembre prochain. Le parti, qui n'a pas encore tranché la question d'une éventuelle participation à ce scrutin, adoptera une position finale à l'occasion de la réunion de son conseil national. Au menu de cette rencontre, est inscrite la question des partielles en Kabylie. « Nous allons tenir cette session extraordinaire pour trancher définitivement la position du parti concernant les élections partielles. C'est un conseil qui fait suite au précédent, tenu le week-end passé, dans lequel le parti a décidé d'élargir le débat et la concertation à sa base militante », a affirmé Karim Tabbou. Selon lui, les conseils fédéraux des wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa devront donner leur avis sur le sujet avant la réunion de jeudi. Alors que le conseil fédéral de la wilaya de Béjaïa s'est réuni hier, celui de Tizi Ouzou organisera sa réunion aujourd'hui. Selon le porte-parole du FFS, la majorité du conseil national est favorable à la participation. Les arguments avancés pour justifier une probable participation sont axés, selon Karim Tabbou, sur trois points, les mêmes que ceux de 2002, pour expliquer les raisons de la présence aux élections locales. « Il faut empêcher la prise du pouvoir local par les relais du pouvoir ; faire échec à la stratégie du pouvoir qui tente de se construire en faisant des localités ses principaux points d'appui ; faire échec à la représentation politique factice », a-t-il précisé. Par ailleurs, le FFS organisera également demain une conférence animée par Mohand Amokrane Chérifi, expert auprès des organisations internationales et conseiller du président du FFS, Hocine Aït Ahmed. L'expert reviendra sur le thème « La sécurité économique et sociale de l'Algérie ».