Pour un devoir de mémoire et pour l'histoire, un ancien moudjahid actuellement vice-président de l'APW, M. Mohamed Ben Aboura a tenu, ce jeudi, à rendre un hommage à quatre martyrs de la révolution de Novembre 1954, des condamnés à mort en 1961 par le Tribunal permanent des forces armées françaises. Ils ont été extraits de force par une soirée du 12 janvier 1962 de la maison d'arrêt pour être brûlés vifs par un commando de l'OAS. Il s'agit de Hamdani Adda né en 1926 à Tiaret, Bendjebbar Aouad né en 1927 à Saïda, Guerrab Houari né à Oran en 1937 et Freh Ahmed né à El Qadda en 1906. Le commando de l'OAS, qui était habillé en tenue de gendarme avec à leur tête le sanguinaire Gonzalez dit «Pancho», munis de faux documents pour leur transfert avec la complicité du sous-directeur de la maison d'arrêt vers un autre établissement pénitencier de la région. Conduits du quartier des condamnés à mort, enchaînés, sous la menace d'armes à feu, dans la soirée, vers la forêt de Canastel à l'Est de la ville d'Oran, à bord d'un camion militaire, ils furent sauvagement torturés jusqu'à l'aube par le groupe. Devant leur silence, le chef du groupe ordonna à ses sbires de les arroser d'essence et de les brûler vifs. En sa qualité de membre de l'APW, l'élu local a proposé qu'une stèle soit érigée à la mémoire des quatre chouhada sans sépultures.