Trust Bank Algeria est la première expérience bancaire du groupe Nest Investment Co., un groupe basé à Chypre et appartenant à des Jordaniens d'origine palestinienne. La Trust Bank Algeria n'est pour l'heure pas concernée par des mesures de liquidation. La commission bancaire a écarté une telle la possibilité. Les membres de la commission ont indiqué à l'APS que la nomination d'un administrateur à la tête de la banque ne représente qu'une procédure habituelle et conservatoire destinée à contrôler l'application de certaines dispositions législatives. Les clarifications de la commission bancaire présentent un démenti quant aux rumeurs concernant la manière dont a été conduite l'augmentation de capital de la Trust Bank porté en 2009 à 10 milliards de dinars, conformément aux injonctions du conseil de la monnaie et du crédit. Les représentants de la commission ont affirmé qu'il s'agit là de l'application de l'article 113 de la loi sur la monnaie et le crédit afin de vérifier «si le fonctionnement de la banque est régulier et obéit aux lois et règlements en vigueur». L'opération devrait être de courte durée et ne pas dépasser une semaine, à la suite de laquelle la CB pourra prendre une décision. Si des cas d'irrégularité sont avérés, des sanctions pourraient être prises. Selon les termes de l'article 114 de la loi sur la monnaie et le crédit, celles-ci peuvent aller du simple avertissement au retrait de l'agrément. Cette dernière hypothèse ainsi qu'une réédition d'un scénario à la Khalifa Bank sont pour l'heure exclues. Il semble toutefois que le premier grand scandale de la place bancaire algérienne pèse toujours sur les intervenants du marché. Interrogé à ce propos, le directeur de la communication et des relations publiques au niveau de la Trust Bank Algeria, Hamid Hamdi, a estimé que l'administrateur désigné par la commission, Ali Ameziane, dispose de tous les pouvoirs pour la gestion de la banque. Ce banquier de la BADR a d'ailleurs réuni les cadres de la Trust Bank dès son installation afin de mettre au clair ses missions. M. Hamdi précise qu'il s'agit pour lui d'assurer la continuité des activités de la banque et qu'il n'est pas pour l'heure question de remettre en cause la gestion du staff dirigeant, même s'il doit clarifier certaines questions administratives. Plus précisément, il s'agit des relations qu'entretient la banque avec les filiales de son groupe mère installées en Algérie. Il faut rappeler dans ce sens que la Trust Bank Algeria est la première expérience bancaire du groupe Nest Investment Co. Groupe basé à Chypre et appartenant à des Jordaniens d'origine palestinienne, Nest est spécialisé dans les assurances et l'immobilier. Il dispose de 5 filiales en Algérie, dont une en assurances, industrie, le World Trade Center Algeria et enfin une filiale dédiée à l'immobilier. Ce sont les rapports entre cette dernière et la banque qui semblent intéresser les autorités monétaires. Tout en insistant sur le fait que la banque n'a rien à se reprocher, M. Hamdi pense que vu l'importance du projet, les autorités pourraient s'intéresser au financement du chantier immobilier à Bab Ezzouar à hauteur de 560 millions d'euros. Le fait est, pense-t-il, que le scandale Khalifa a fait naître une certaine suspicion, cela n'entame pas pour autant son enthousiasme pour le devenir de la banque laquelle devrait ouvrir prochainement 3 nouvelles agences.