L'objectif est d'orienter les entrepreneurs algériens de l'étranger qui veulent investir en Algérie. La Société Générale Algérie (SGA) compte ouvrir, dans les prochains mois, un bureau de liaison à Marseille afin de faciliter les démarches bancaires à la communauté nationale établie en France. Outre le transfert d'argent et l'assurance de rapatriement des corps, la SGA ambitionne d'aider les entrepreneurs algériens qui veulent investir en Algérie. Cette initiative traduit la volonté de cette banque de développer la gamme de ses produits, non seulement sur le marché des entreprises, un marché dans lequel elle est déjà bien implantée (financement à court et moyen terme classique, crédits syndiqués, leasing, activités Comex, etc.), mais aussi en direction de la clientèle de particuliers. D'ailleurs, elle compte développer un réseau d'une quarantaine d'agences d'ici à 2007 à travers l'ensemble des principales villes d'Algérie, en maintenant un rythme d'ouverture de dix à douze agences par an. Filiale à 100% du groupe Société Générale, la SGA a été la première banque française à s'installer dans notre pays. Elle a d'ailleurs fêté, hier, sa sixième année d'existence en Algérie. La banque a décidé en outre de procéder rapidement à une nouvelle augmentation de capital de sa filiale algérienne, afin de le porter à 2,5 milliards de dinars. La SGA propose une panoplie de produits bancaires comme le crédit à la consommation, le crédit véhicule, le prêt liberté, le prêt bien-être et, prochainement, le prêt à l'immobilier. Elle a également la particularité de proposer le crédit leasing (qui permet à l'emprunteur la location d'un bien, assortie d'une promesse unilatérale de vente), ainsi que l'accès aux comptes par le biais d'Internet. Il convient de rappeler par ailleurs que la Société Générale Algérie a lancé récemment un nouveau produit bancaire qui permet aux étudiants algériens de pouvoir financer leurs études au niveau des grandes écoles en Algérie. Cette nouvelle formule de prêt consiste en un financement d'un montant pouvant aller jusqu'à 800.000 DA sur 7 ans, une période de différé de trois ans au maximum et un taux d'intérêt annuel de seulement 5%. Toutes ces actions confirment la volonté de cette banque privée de s'imposer davantage sur le marché financier algérien au moment où le paysage bancaire se rétrécit suite au retrait d'agrément à plusieurs banques privées. Avec le retrait d'agrément récemment à Rayan Bank, notre pays compte 17 banques et cinq établissements financiers. Il s'agit des banques publiques BNA, CPA, BEA, BDL, Badr, Cnep et la Cnma, et des dix banques privées Citibank NA Algeria, BNP-Paribas Al Djazaïr, Société Générale, Al Baraka d'Algérie, ABC, Natexis Algeria, Gulf Bank Algérie, Trust Bank-Algéria, Housing Bank for Trade and Finance-Algeria et Arab Bank PLC-Algeria. La descente aux enfers des banques privées en Algérie a commencé avec l'instruction du chef du gouvernement, suite au «scandale El Khalifa», en interdisant aux opérateurs publics de déposer leurs avoirs dans des banques privées. La situation de ces banques a été compliquée par la dernière décision du Conseil de la monnaie et du crédit fixant leur capital social à 2,5 milliards de dinars. Evidemment, les banques sont astreintes aux normes prudentielles que leur imposent les nécessaires équilibres au niveau des masses monétaires qui alimentent leur exploitation.