Considérés comme le dernier maillon de la chaîne, les exploitants des stations-service doivent faire face aux conséquences générées par de telles perturbations. À l'instar des usagers, les exploitants des stations-service subissent les contrecoups des dysfonctionnements des systèmes de production et de distribution des carburants. Considérés comme le dernier maillon de la chaîne, ils doivent faire face aux conséquences générées par de telles perturbations et gérer du mieux possible les tensions. Les conséquences qui en découlent se sont aggravées avec le manque de moyens de stockage et de distribution des carburants dans la wilaya de Chlef. «Mais cela ne peut plus durer car nous subissons sans cesse les difficultés d'une activité devenue non rentable et dont la situation s'est encore aggravée sous l'effet de ces pénuries et des charges d'exploitation qui augmentent de plus en plus. Si cela persiste, nous serons obligés de déclarer faillite», a indiqué M'hamed Cherdoud, président du bureau de wilaya de l'Union nationale des investisseurs propriétaires et exploitants des relais et stations-service (UNIPREST). Pour revenir à la pénurie des carburants, il précisera que celle-ci a été favorisée par le déficit infrastructurel que connaît le secteur dans la région. «Le problème se pose avec acuité à Chlef car la décision de fermer les anciens dépôts, que nous estimons d'ailleurs logique et nécessaire, n'a pas été suivie de solutions alternatives, comme la construction de nouveaux dépôts et le renforcement des moyens de transport, afin de garantir la disponibilité du produit. Actuellement, l'approvisionnement des stations-service se fait directement à partir de wagons-citernes et de camions-citernes», a-t-il déploré. Il soulève également la question de la répartition des quotas de carburants alloués à la wilaya en ces temps de crise.