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Abdenour Bouderbala expose à la galerie Art 4 you : Une belle leçon de courage
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Publié dans El Watan le 18 - 01 - 2012

Agé d'une trentaine d'années, Abdenour Bouderbala est un artiste peintre pétri d'amour pour la peinture.
Malgré un lourd handicap, le privant de l'usage de ses membres et de ses doigts, il s'est fait, voilà quinze ans, le serment de réussir dans sa vie artistique. Ne voulant nullement se cantonner dans un univers morose, Abdenour a décidé d'aller au-delà de son infirmité motrice cérébrale en se parant de ses crayons et de ses feuilles de dessin.
Depuis sept ans, il a participé à vingt-cinq expositions de peinture, organisées en Algérie et ailleurs dans le monde. Il a, à son actif, plusieurs distinctions. : il est lauréat du prix de la Médaille des peintres désavantagés physiquement, en Libye, en 2010. Il est également récipiendiaire du premier prix, ex-æquo, lors d'une exposition organisée par l'Association d'aide aux malades en Algérie, à l'hôpital Mustapha Bacha d'Alger.
La vie n'a pas gâté ce talentueux artiste peintre. A l'âge de sept ans, il perd son père, grand myopate, qui est resté alité pendant cinq ans. Les prémices de l'adolescence, ajoutées aux innombrables chocs des émotions vécues, lui ont donné cette force de se lancer dans sa propre quête picturale. «A travers ma peinture, je veux prouver à ceux qui marchent, qui bougent et qui utilisent leurs mains, pour écrire et pour manger, que pouvoir peut donner un coup de fouet à la volonté», nous explique ce qu'il dit sa porte-parole, qui n'est autre que sa femme, car Abdenour parle difficilement. Pour lui, la peinture est faite pour partager des émotions, évoquer des idées, dénoncer la réalité ou rêver tout simplement.
Abdenour Bouderbala a ce pouvoir de livrer des messages à travers ses dessins. La douleur a donné naissance à des œuvres qui nous parlent. Son credo a toujours été d'avancer en se lançant des défis sans limites. Il veut vaincre son handicap à tout prix.
Preuve en est, il organise lui-même ses expositions de peinture en allant à la rencontre de la presse nationale à leurs sièges respectifs, et ce, en prenant comme moyen de déplacement les transports publics.
L'exposition qui lui est consacrée, actuellement, au niveau de la galerie privée Art 4 You, au Sacré Cœur, à Alger, englobe une série de vingt-cinq tableaux aux dimensions variées, exécutés au crayon et au stylo. Avec un esprit vif et une maîtrise de soi, Abdenour offre aux esthètes et aux profanes des œuvres anciennes et récentes. En effet, on retrouve ses toutes premières esquisses, par exemple celles d'un corps stylisé d'une femme portant un tailleur, la tête enveloppée d'un foulard, ou encore les arcanes de cette maison mauresque où un regard perçant scrute tout visiteur. Un hommage est rendu à son père à travers le tableau représentant un palmier. Arlequin est une belle œuvre compartimentée en quatre espaces distincts où l'on peut découvrir, entre autres, une main et un visage.
La société est un tableau se déclinant sous la forme d'un labyrinthe et d'enchevêtrement de racines dont les extrémités sont dotées de bourgeons et de fleurs. Sa palette oscille entre le noir et le blanc. Des couleurs de la vie, selon lui, avec lesquelles on ne peut pas tricher. «Il existe une translation entre le bien et le mal, la vie et la mort». A travers cette exposition de peinture, Abdenour Bouderbala lance un message important aux parents d'enfants handicapés : «Il faut que les parents croient en leurs enfants. Il faut qu'ils les encouragent en leur donnant l'amour et l'affection nécessaires, afin qu'ils puissent réussir dans la vie.
C'est par le biais de cette réussite que les enfants pourront rendre à leurs parents et à la société tout le bien qui leur a été fait jusque-là», tient-il à souligner.
L'artiste peintre, Abdenour Bouderbala, réalise en moyenne trois à quatre tableaux par an. Se déplaçant toujours en fauteuil roulant, il dessine avec ses mains, alors que comme il l'explique si bien : «La peinture est un don de Dieu, car je suis toujours incapable de survivre tout seul.»Cette exposition de peinture, qui se tient jusqu'au 31 janvier, mérite, sans prétention aucune, le déplacement. Alors avis aux amateurs !


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