Attendu depuis 2002, le Programme d'appui au développement socioéconomique du Nord-Est algérien (Padsel) initié en partenariat avec l'Union européenne persiste dans des promesses mirifiques et mythiques auquelles les destinataires, nos braves ruraux, ne croient plus. Destiné à soulager les 50 communes les plus déshéritées des 6 wilayas (Batna, Biskra, Khenchela, Mila, Jijel et Souk-Ahras), le projet a fait l'objet d'une énième concertation à Batna où l'ADS et un représentant du ministère de la Solidarité ont, pour la première fois, distribué des fiches techniques à la presse locale. L'identification et la localisation de petits projets dans les domaines de l'alimentation en eau potable, l'ouverture de pistes et la création de points d'eau pour l'irrigation ont été retenus. Un montant de 70 millions d'euros, dont 50 millions pour l'UE, 10 pour le gouvernement et 10 au titre de la participation citoyenne seront nécessaires à la concrétisation du vœu du département d'Ould Abbas, dont le délai expire en 2007. Reçus par le wali de Batna dans son cabinet, les missionnaires d'Alger déclarent avoir remis aux représentants des 6 wilayas des titres de microcrédit (6), mais on ignore le montant pour la création d'activités pour les ménages. Le directeur de l'ADS, M. Bensenane, a déclaré que les projets « risquent » de créer 5000 emplois !? Quant à M. Anane, le représentant du ministre (membre du gouvernement) qui a expédié manu militari, une conférence de presse, il s'est irrité à la question d'El Watan concernant le lancement effectif de ces projets sur le terrain. Il n'a donné aucune date.