Selon Lucio Guerrato, c'est “une épreuve tangible de la coopération entre l'Algérie et l'Union européenne”. De son côté Djamal Ould-Abbès considère que c'est là “une stimulation du mouvement associatif”. Onze millions d'euros vont être mobilisés pour financer un programme d'appui destiné aux associations algériennes, développé conjointement par l'Agence de développement social (ADS) et l'Union européenne. Une convention de financement de ce programme de quatre ans a été signée hier, à cet effet, entre le ministère de l'Emploi et de la solidarité nationale et la représentation de la Commission européenne en Algérie. “Le processus de coopération entre l'UE et le ministère de l'emploi et de la solidarité nationale (...) vient de s'enrichir d'un nouveau projet destiné à l'appui aux associations algériennes de développement ONG II dont le montant est appréciable (11 millions d'euros)”, a déclaré le ministre de l'Emploi et de la solidarité nationale M. Djamal Ould-Abbès à l'occasion de la signature de cette convention. Cette action de coopération, qui vise à “renforcer les capacités des associations en matière de mise en œuvre de projets de développement”, permettra à de nombreuses associations de “devenir de véritables partenaires des pouvoirs publics dans les actions de développement social et économique”, a-t-il ajouté.. M. Ould-Abbès a estimé que la stimulation d'un tel processus de participation du mouvement associatif constitue “une avancée importante sur le chemin de la démocratie participative”. “Cet élan donné à la participation citoyenne dans le développement, a-t-il relevé, s'est traduit par la multiplication du nombre d'associations, qu'il a estimées à 75 000 associations”. Ce nombre nécessite “des efforts pour parfaire la qualité d'action de ces associations”, selon lui. Pour sa part, l'ambassadeur de l'UE en Algérie, M. Lucio Guerrato, a souligné que cette action, qui vient après le premier programme d'appui “ONG I”, et qui a bénéficié de cinq millions d'euros, constitue “une preuve tangible de la coopération entre l'Algérie et l'UE”. “L'intérêt essentiel de cette action est d'intensifier la présence effective de l'UE et de ses efforts sur le terrain et auprès de la base”, a-t-il indiqué. M. Guerrato a évoqué, à cette occasion, les différents projets de coopération financés en majeure partie par l'UE tel le projet d'appui au développement socioéconomique local au nord-est de l'Algérie (Padsel-Nea) qui intervient dans le cadre du programme Meda II et qui vient en appui au développement de 50 communes dans six wilayas de l'est du pays. De son côté, le directeur général de l'ADS, M. Djamel Eddine Bensenane, a précisé qu'“au moins 150 associations engagées dans le domaine social, notamment la promotion des droits des femmes et des jeunes, la protection de l'environnement et les actions culturelles et sportives bénéficieront du programme d'appui ONGII”. Ce projet, d'un budget de 11 millions d'euros (dix millions octroyés par la Commission européenne sous forme de dons, et un million d'euros, contribution de l'ADS), “touchera l'ensemble du territoire national”, a-t-il dit. M. Bensenane a en outre mis en exergue les principaux objectifs du programme ONG II : “la consolidation de l'organisation interne et des capacités de gestion des associations, l'encouragement des interactions entre associations locales et méditerranéennes, et l'accompagnement de ces associations, parmi celles retenues dans le programme ONG I, pour assurer leur viabilité et leur fonctionnement opérationnel autonome.” Synthèse R. N.