Le développement communautaire dans les localités présentant des indicateurs de pauvreté exige une volonté commune des citoyens et des autorités locales pour résoudre les problèmes qui se posent. Le projet d'appui au développement socioéconomique local dans le nord-est de l'Algérie (Padsel-nea), géré par le département des opérations du projet (DOP), domicilié à Annaba et prolongé sur le terrain par les bureaux de zone (BZ), et l'agence d'animation et de développement local (AADL), s'appuie principalement sur les doubles volets de soutien à la réalisation d'infrastructures socioéconomiques (routes, pistes, dalots, etc.), et à la gestion du dispositif de microfinance. Donc, c'est vers l'amélioration des conditions de vie des citoyens pauvres, et l'intégration de la femme rurale dans le développement socioéconomique que convergent les missions du Padsel-nea, dont la création à Mila date de juin 2003. Les programmes de coopération initiés en partenariat avec l'Union européenne, qui finance à hauteur de 80% le Padsel-nea, doivent impérativement satisfaire aux deux critères d'acceptation du projet par l'UE, à savoir l'initiative locale et la participation du citoyen. « Le Padsel-nea, précise à ce sujet Ramdane Djakour, chef de bureau de zone de Mila, développe une microfinance qui vient en appui au démarrage d'une activité productive. » Minar Zarza, Aïn Melouk, Benyahia Abderahmane, Sidi Khelifa, Ahmed Rachedi, Terra Beinen, Amira Arrès et Tassala Lemta, sont les 8 communes de Mila sur un total de 50 diagnostiquées par l'UE au niveau de 6 wilayas de l'est du pays (Mila, Jijel, Souk Ahras, Batna, Khenchela et Biskra), et considérées comme étant des localités présentant des indicateurs de pauvreté. « Les 4 agences AADL, coiffant chacune deux communes, s'attellent à prodiguer sensibilisation, animation, vulgarisation, explication des procédures et appui aux associations », ajoute R. Djakour. Le Padsel-nea s'emploie à mettre en œuvre un ensemble de nouveaux services à l'endroit des populations des zones rurales pauvres des 8 communes. Dans ce cadre, plus de 70 milliards de centimes sont convertis en programmes et initiatives de développement communautaire. En février 2006, le portefeuille des projets identifiés s'élève à 782, dont 213 approuvés par les autorités locales, et 92 validés en 2007. Une population de l'ordre de 124 289 habitants, représentant 18 912 ménages répartis sur les 168 localités (mechtas) des 8 communes, est ciblée par la concrétisation de ces programmes de développement rural, censés générer près de 2 000 emplois. La stratégie adoptée jusqu'ici par le bureau de zone de Mila dans l'élaboration du plan de développement local (PDL) a permis la promotion de plusieurs activités productives. La réalisation des berges de Oued Sidi Khelifa, des pistes Berdou et El Bahloul à Terra Beinen, de la piste Nouara à Aïn Melouk, et de beaucoup d'autres projets encore, soit réceptionnés, soit en cours, conforte cette dynamique.