Cette structure fera travailler 35 personnes entre ouvriers et spécialistes, notamment en architecture, histoire, archéologie et informatique. La décision de faire du palais Ahmed Bey un musée national des arts et expressions culturelles traditionnelles de Constantine (Mnaectc) en octobre 2010, vient d'être confirmée suite à l'octroi d'un budget autonome par les ministères de la Culture et des Finances. C'est ce que nous a confié la directrice, Mme Chadia Khalfallah, récemment installée à la tête du palais. «Nous avons reçu à la fin de l'année 2011, un budget partiel afin de répondre aux normes résumées dans le décret exécutif 07-160 datant du 27 mai 2007 fixant les conditions de création des musées, leur mission, leur organisation et leur fonctionnement; cette part financière sera réservée à l'organisation et à l'achat des équipements de base pour l'administration», nous a-t-elle expliqué. De ce fait, le palais bénéficiera prochainement de deux nouvelles mesures. La première concerne la mise en place d'un organigramme de 35 nouveaux postes budgétaires issus des corps commun, avec en outre des spécialistes, notamment en architecture, histoire, archéologie, informatique, etc. «Grâce à l'aide de l'ensemble des secteurs de la wilaya comme les inspecteurs et les cadres de la fonction publique et ceux des finances, nous avons pu publier durant le mois de décembre dernier les annonces de recrutement par voie de presse. L'administration du musée national Cirta nous a secondé en matière de choix de l'effectif devant gérer le palais», confesse notre interlocutrice. La deuxième phase consiste en l'aménagement et la restauration du palais. Elle sera répartie sur trois étapes: la polychromie, la muséologie et la scénographie. Par ailleurs, les travaux d'embellissement tels la sculpture sur bois, la poterie, la dinanderie et l'habillement seront confiés aux artisans de la ville. Le travail de proximité est un autre apport dans lequel la direction compte investir au cours de cette opération, «pour donner à ce musée une dimension régionale et par la suite nationale; nous allons reconstituer son histoire, et pour cela nous aurons recours à la réserve du musée national Cirta qui recèle une grande part de l'héritage du bey, aux citoyens possédant des objets rares et aux différentes associations», a-t-elle précisé. Notons que suite aux instructions de la ministre de la Culture, une salle sera réservée à la mémoire du bey, sa vie et sa résistance au colonialisme français durant 7 ans (1830-1837). De sa part, la wilaya de Constantine subventionnera les opérations relatives à la télésurveillance et la protection contre les incendies. Contacté, le directeur de la culture nous apprend que le cahier des charges est en cours d'élaboration. Concernant l'amorce des chantiers, la directrice a fait savoir que le musée ne peut être soumis pour l'heure à une date précise, en revanche l'achèvement de trois salles d'exposition durant l'année en cours permettra une ouverture partielle des lieux.