Le silence étrange des autorités locales sur ces perturbations n'a fait qu'aggraver le sentiment d'abandon qui prédomine au sein de la population locale. Des élèves sans chauffage, des cantines scolaires paralysées, une activité économique au ralenti, telles sont, entre autres, les conséquences de la pénurie persistante qui affecte depuis plusieurs semaines les carburants et le gaz butane. Pour ce qui est des premiers produits cités, un responsable du district de NAFTAL de Chlef avait annoncé récemment sur les ondes de la radio locale que «l'approvisionnement était sur le point d'être rétabli dès dimanche dernier». Or, quatre jours après cette déclaration, la situation restait inchangée avec son lot de chaînes interminables devant les stations-service et les points de vente du gaz butane. Nous avons à notre tour sollicité la direction de NATAL de Chlef pour des explications sur les dérèglements constatés, mais son responsable a refusé de faire la moindre déclaration, nous orientant sur la cellule de communication de l'entreprise à Alger. étrange silence des autorités locales Drôle de façon de communiquer pour une entreprise publique à caractère commercial ! Toujours est-il que le black-out imposé sur la pénurie de ces matières stratégiques amplifie le désarroi des citoyens dans les villes et campagnes. Le silence étrange des autorités locales sur ces perturbations n'a fait qu'aggraver le sentiment d'abandon qui prédomine au sein de la population locale. Le président du bureau de wilaya de l'Union nationale des investisseurs et propriétaires de relais et stations-service (UNIPREST), M.M'Hamed Cherdoud, avait récemment déclaré à El Watan que «le problème des carburants à Chlef s'est aggravé avec l'absence de dépôts de stockage et l'insuffisance des moyens de transport». Concernant le gaz butane, la crise est due, rappelons-le, au litige commercial opposant la direction de NAFTAL aux centres enfûteurs privés. L'arrêt de l'approvisionnement en gaz de ces opérateurs a entraîné un déséquilibre important de l'offre.