Protection cerveau, cœur, rein : les raisons de la différence » est le thème du symposium organisé, jeudi à l'hôtel El Aurassi, par les laboratoires Merck Sharp et Dohme (MSD) au profit de médecins généralistes. Les maladies chroniques, l'hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires, le diabète et l'insuffisance rénale étaient au centre des débats. Le professeur Brouri, chef de service de médecine interne à l'hôpital Birtraria, est revenu longuement sur la prévalence de ces maladies en Algérie. Il a estimé que ces maladies ont progressé de façon alarmante et touchent un quart de la population. Ce qui nécessite une véritable politique de prévention. Un appel aux pouvoirs publics est alors lancé afin d'engager une réelle réflexion pour une stratégie de prévention et de prise en charge. « Il faut une stratégie sanitaire efficace qui pourrait freiner les facteurs de risque », a-t-il indiqué, avant de signaler que cinq millions d'Algériens sont tabagiques. Le professeur Brouri a recommandé, par ailleurs, de lutter contre la sédentarité, en privilégiant l'exercice physique et une alimentation riche en légumes et en fruits. Revenant sur l'hypertension artérielle, le professeur Brouri a souligné qu'elle touche de plus en plus les personnes jeunes et constitue le troisième facteur de mortalité dans le pays. Les problèmes de cardiologie ont été également soulevés. Le professeur Issad, chef de service de cardiologie au CHU de Beni Messous, a abordé la question du traitement avec le médicament Losartan dans la réduction de l'incidence de la fibrillation auriculaire et la prévention des événements cérébrovasculaires chez les patients hypertendus avec HVG. Il a posé, ainsi, la problématique de la prise en charge dans les structures hospitalières. Il a déploré l'inexistence de structures sanitaires capables de prendre en charge les patients hypertendus. « Aucun service sanitaire n'en veut, car aucun d'eux n'est armé pour recevoir ce type de patients », a-t-il révélé, en précisant que ces malades finissent en fin de parcours au service de la rééducation fonctionnelle. Le patient, pour sa part, déprime en se voyant perdre son autonomie physique (paralysie partielle ou totale) et l'équilibre familial, étant souvent abandonné par sa famille, a-t-il ajouté. Le professeur J. M. Halimi, du service de néphrologie du CHRU hôpital Bretonneau Tours, en France, a axé son intervention sur la néphroprotection, la cardioprotection chez le patient diabétique et non diabétique. Une série de recommandations sont, à ses yeux, importantes à prendre en compte. Il cite, entre autres, la nécessité de faire réduire la pression artérielle du patient diabétique ou insuffisant rénal à 130/80 mm Hg, la réduction de l'albuminerie, le blocage du système rénine, protection des avants-bras des prélèvements sanguins, interrompre l'intoxication tabagique qui précipite l'insuffisance rénale. En matière de prévention, il est essentiel, selon le professeur Halimi, d'identifier les patients insuffisants rénaux, car leur nombre, a-t-il signalé, est sous-estimé. Comme il est important d'identifier les personnes à risque qui souffrent généralement de problèmes cardiovasculaires et assurer une prise en charge précoce dans le cadre de ces recommandations.