La grève à laquelle a appelé le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP) débutera aujourd'hui et devra durer jusqu'au 10 février 2006, soit 7 jours durant. « Le mot d'ordre est maintenu malgré la manifestation de la tutelle à casser coûte que coûte le mouvement », nous a déclaré le docteur Haddour Hachimi Karim, secrétaire général du SNVFAP. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, qui a saisi la justice, considère le débrayage comme « illégal ». Un communiqué de cette institution souligne que la justice statuera sur cette affaire le 4 février 2006 (aujourd'hui) et que, par conséquent, « toute amorce de la grève avant que le verdict ne soit rendu est considérée illégale et rend le préavis de grève caduc ». Pour le syndicat, « seule la justice est habilitée à juger de la justesse ou de l'illégalité d'un mouvement de grève », tenant par ailleurs à préciser que l'employeur ainsi que l'inspection du travail avaient reçu le préavis de grève le 23 janvier dernier. « Depuis cette date, le ministère avait largement le temps de se manifester à notre égard, pour, au moins, comme le prévoient les textes, tenir une séance de conciliation. Malheureusement, il continue à radicaliser ses positions en fermant les portes de la négociation », ajoute le docteur Kaddour. La corporation se compose de 1400 praticiens dont 95 % émargent au ministère de l'Agriculture. Le reste est employé par les collectivités locales (APC) et les services du ministère de la Pêche. Le SNVFAP revendique depuis près d'une année le versement de trois indemnités ainsi que les moyens nécessaires à l'exercice de la fonction. Le salaire net d'un docteur vétérinaire oscille entre 14 000 et 19 000 DA. Notons que par la voix de Redouane Osmane, la Coordination des syndicats de l'éducation se dit solidaire de ses « camarades vétérinaires ».