Membre de la Fédération française des artistes prestidigitateurs (FFAP) et membre actif de la Fédération internationale des sociétés magiques, Hamid Zenati est l'un des rares, sinon l'unique magicien algérien à faire partie du gotha mondial des illusionnistes. Pourtant, rien ne prédestinait cet ancien enseignant du moyen et ex-footballeur au physique remarquable (grand et fort), à une carrière dans le monde passionnant de la magie et des tours féeriques, magistralement exécutés. C'est grâce à une rencontre, somme toute fortuite, avec un autre magicien de sa ville natale, Mouzaïa, qui lui a passé la main (sans jeu de mots) que Hamid fit ses premiers pas dans la magie. Les véritables débuts pour cet artiste, à l'air souvent jovial, se feront à l'hôtel Sheraton à Alger en 2002, à l'âge de 41 ans, où il rencontra pour la première fois un groupe de magiciens professionnels, à leur tête un certain Bertrand Loth, en tournée en Algérie. «Ce dernier me présenta à son tour à son équipe et plus particulièrement à Michael Stutzinger, un magicien de talent», confie Hamid. Depuis, la bonne étoile va s'illuminer merveilleusement pour cet illusionniste qui va d'abord être parrainé par Stutzinger même. Celui-ci, décelant en notre magicien des qualités indéniables, va le présenter aux membres du jury de la FFAP à Nancy (France) pour un concours d'admission au sein de cette célèbre institution, et qu'il réussira avec brio. «Depuis mon intégration à la Fédération française des artistes prestidigitateurs, j'assiste chaque année au congrès international qui regroupe quelque 1300 magiciens venus du monde entier», assure fièrement notre interlocuteur. Un passage au Blue Palace Au cours de sa jeune carrière, Hamid Zenati a eu le privilège de côtoyer des magiciens de renommée mondiale tels que Jean Pierre Valarino ou le célèbre Bernard Bilis qui se produit sur France 2 dans l'émission de Patrick Sébastien «Le plus grand cabaret du monde». Sa dernière collaboration a été effectuée avec Eric Roumestan durant un stage accompli en Allemagne et pendant laquelle Hamid s'est énormément perfectionné à l'art de la magie en général. Sa dernière apparition en Europe a eu lieu le 31 décembre 2011 au Blue Palace de Paris. Dans le cadre d'un vaste programme éducatif et culturel, initié par le ministère de l'Education, Hamid Zenati, qui aime beaucoup plus se définir comme un prestidigitateur au lieu de magicien, présente des spectacles depuis quelque temps au niveau des écoles où il anime des après-midis destinés aux enfants. «Je fais de la magie enfantine, pour laquelle les enfants adhèrent facilement, en les faisant participer aux différents tours que je leur propose.» Sa dernière représentation a eu lieu à Médéa et a connu un énorme succès auprès des chérubins avides de spectacles de qualité. Notre illusionniste s'est produit aussi à Tlemcen dans le cadre de l'année de la culture islamique aux côtés d'une pléiade d'artistes algériens. Hamid se produit aussi lors des fêtes de mariage ou de circoncisions. «Des familles me font appel pour animer des soirées ou égayer des anniversaires.» Un créneau nouveau pour lequel Hamid donne libre cours à une passion qui lui colle à la peau depuis sa tendre enfance, comme il aime bien le souligner. «C'est de la magie de proximité qui ne nécessite pas un équipement particulier, du close-up», précise-t-il. Pour ce qui de ses projets d'avenir, l'enfant terrible de Mouzaïa compte créer une école de la magie en Algérie. «C'est un vœu pieux que j'aimerais concrétiser, pour peu que le ministère de la Culture adhère à mon idée», espère Hamid, et de conclure : «La magie est la reine des arts, une science même et n'a rien à voir avec le charlatanisme et la sorcellerie que je combats farouchement.» Le 7 février prochain, Hamid Zenati animera un grand spectacle de magie à la salle des fêtes de Hydra.