Déclaration fracassante que celle du directeur de l'agence foncière de la wilaya d'Oran, lundi dernier, une déclaration qui mettra mal à l'aise beaucoup de personnes ayant pensé avoir le bras assez long pour construire des habitations les pieds dans l'eau sans être inquiétées. «Les habitations érigées sur la ligne des 300 mètres de la voie maritime ne seront pas régularisées», a déclaré M.Khellil, directeur de l'agence foncière de la wilaya d'Oran. Il a expliqué qu'«une loi interdit la régularisation foncière de ces habitations». En fait, le code du littoral interdit la construction d'habitations sur 300 mètres à partir du rivage. Cependant, à Cap Falcon, la Madrague, Bousfer-plage, Trouville et autres localités côtières relevant de la daïra de Aïn El Turck des dizaines et des dizaines d'habitations ont été érigées selon un habitant de la région «dans les années 70 et 80», en infraction au code du littoral. Les propriétaires de ces habitations espéraient régulariser leur bien mais la loi l'interdit et prévoit même la démolition de ces habitations. Un autre épineux problème qu'auront à gérer les responsables de la daïra de Aïn El Turck mais aussi de la wilaya d'Oran. Le directeur de l'agence foncière a souligné que le dossier de la régularisation est très complexe dans la daïra de Aïn El Turck et que la problématique se pose pour des lotissements. M.Khelil a indiqué que «24 lotissements abritant 1592 familles seront régularisés». Il a annoncé qu'un comité technique se réunira au début du mois de février pour traiter 18 dossiers de lotissements. Il a également fait savoir que 110 logements de type CNL et 498 du type LSP seront régularisés. Le directeur de l'agence foncière de wilaya a souligné que «les bénéficiaires des logements LPP réalisés par l'agence foncière de wilaya ont reçu leur acte de propriété à la réception de leur habitation».