Selon des sources proches de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Annaba, pas moins de 33 lots de terrain à bâtir auraient été attribués au gré à gré par l'agence foncière de la wilaya. Le trafic du foncier a pris des dimensions démesurées à Annaba, pour toucher ces derniers temps des sites donnant sur le littoral. Selon des sources proches de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Annaba, qui a lancé des investigations à ce sujet, pas moins de 33 lots de terrain à bâtir auraient été attribués de gré à gré par l'agence foncière de la wilaya. Nos sources précisent dans ce cadre, que 30 lots sur les 33, objets de présumées transactions douteuses, sont situés sur le site balnéaire de Sidi Aïssa “II”, une région paradisiaque surplombant les zones vierges, promises jusque-là à une zone d'expansion touristique du littoral annabi, à l'instar de la Caroube, Toche, Belvédère, Aïn-Achir ou encore Ras-El-Hamra. Selon les indications en notre possession, la majorité des bénéficiaires appartiennent à la haute sphère, hauts cadres de la wilaya et d'autres institutions de l'Etat. Ainsi le prix du mètre carré aurait été cédé au dinar symbolique. Ce qui a fait réagir des experts en la matière, lesquels estiment que ce prix est cinq fois moins cher que celui appliqué dans une zone rurale. Pris dans le collimateur des éléments de la police judiciaire, le premier responsable de l'agence, un intérimaire depuis plus d'une année, a fait marche arrière sans pour autant annuler aucune décision d'attribution. Ledit directeur intérimaire a néanmoins décidé de faire rembourser pratiquement tous les bénéficiaires, à l'exception d'un seul. Il s'agit, selon nos sources, d'un lot de terrain à bâtir d'environ 200 m2, situé à la Caroube, dont le bénéficiaire n'est autre que le fils d'un haut cadre encore en service dans la wilaya de Annaba. Ce lot, qui aurait été déjà revendu à une tierce personne, aurait été acquis pour la modique somme de 540 000 DA, affirment nos sources, alors qu'il coûte réellement plus 600 millions de centimes. Désolant, quand on sait que plusieurs projets d'équipements publics sont en souffrance pour, justement, défaut d'assiettes de terrain. Force est de constater que cette situation ubuesque intervient en l'absence d'un directeur de l'agence foncière nommé par décret. Ce qui fait souffrir des bénéficiaires en conformité avec la réglementation qui n'arrivent pas, quant à eux, à régulariser leur situation depuis de longues années. Ce qui a faire dire à un habitant de la ville, qu'à Annaba “en matière de service public, la priorité se conjugue à la première personne du singulier”. B. B