Après plusieurs mois de procédures, une section syndicale est élue avec le soutien de l'Union territoriale de l'UGTA de Mostaganem. Héritée de l'ancienne EGEMO, l'antenne ADE de Mostaganem est en proie, depuis 5 années, à des dissensions internes inhérentes au départ à la retraite de son ancien directeur, devenu depuis premier magistrat de la ville de Mostaganem. En effet, dès son installation, l'actuel directeur d'antenne sera accueilli dans un climat d'hostilité qui le mettra directement aux prises avec le responsable syndical de l'époque. Ce bras de fer a fini par tourner à l'avantage du directeur, sans pour autant se traduire par une amélioration du climat social au sein de l'entreprise. Profitant de la fin de mission de l'ancienne section syndicale, intervenue en décembre 2010, la direction et les travailleurs se sont alors attelés à mettre en place une nouvelle section syndicale. Après plusieurs mois de procédures, une section syndicale est élue avec le soutien de l'Union territoriale de l'UGTA de Mostaganem. En effet, le 29 septembre 2011, sous la présidence de Djillali Békhoussa, chargé de l'organique à l'union de la daïra de Mostaganem et en présence d'un huissier, le conseil syndical composé de 22 membres se réunit et élit une section syndicale de 9 membres. Munie du P.-V., la section syndicale se présente en qualité de partenaire social, ce que la direction de l'ADE se refuse de cautionner, arguant du fait que, parmi les travailleurs présents à cette cérémonie, il y avait un employé qui n'était plus en relation de travail avec l'entreprise puisque qu'il avait été licencié. Mais l'argument qui fera le plus de tort à cette nouvelle section syndicale provient de l'intérieur même de l'UGTA. En effet, selon un rapport signé par Abdelhamid Senouci, le SG de l'union locale de la daïra de Mostaganem, supérieur hiérarchique direct de Djillali Békhoussa, ce dernier n'était pas habilité à procéder à l'installation de la section syndicale de l'ADE, l'accusant d'usurpation. Un pactole de 250 millions de cts L'auteur du rapport destiné au SG par intérim auprès de l'Union territoriale de la wilaya de Mostaganem ajoute dans sa missive que toutes les décisions prises par Djillali Bekhoussa sont frappées de nullité, notamment le P.-V. n°11/208 du 04/10/2001, faisant office de P.-V. d'installation de la section syndicale objet du litige. Ce rapport a également fait l'objet d'une ampliation à destination du SG de l'UGTA, du responsable de la fédération des travailleurs de l'hydraulique et du syndicat national des travailleurs de l'ADE. En date du 02/10/2011, en présence de maître B.Zahra, huissier de justice, et à la demande du directeur de l'unité ADE de Mostaganem, il a été procédé à l'installation d'une autre section syndicale. Dans son document, l'huissier n'a à aucun moment signalé le déroulement d'une élection, se bornant à ne parler que de l'installation d'un syndicat d'entreprise et énumérant la liste nominative des 20 membres composant cette section syndicale. A la date du 2 octobre 2011, l'unité ADE de Mostaganem se retrouve dotée de deux sections syndicales, la première se réclamant de l'UGTA et la seconde légitimée par le directeur de l'ADE qui lui reconnaît la qualité de représentant exclusif des travailleurs. À deux, les sections syndicales ne regroupent qu'une quarantaine de travailleurs, soit moins de 9% du personnel, dont l'effectif dépasse les 500 employés. L'enjeu principal, les quelque 250 millions de cts des œuvres sociales, dont la gestion est confiée à une commission des œuvres sociales issue de la seconde syndicale. Celle que reconnaît la direction de l'entreprise. Depuis une semaine, face au siège de l'ADE, regroupés derrière un écriteau, une vingtaine de travailleurs font le pied de grue. Interrogée, l'inspection du travail s'est bornée à rappeler - lettre du 26 /10/2011- «qu'en vertu de la loi 91/30 du 21/12/91, l'élection et l'installation d'une section syndicale relèvent des prérogatives du syndicat».