La dernière assemblée générale élective du bureau de la chambre de commerce et de l'industrie Tafna, a suscité moult réactions et des conjectures, si bien que les représentants des commerçants et industriels de Aïn Témouchent se sont résolus à recourir à la justice pour dénoncer ce qu'ils ont appelé « une mascarade ». Les faits sont graves si l'on se fie aux déclarations des protestataires (voir El Watan du 3 février 2006, page régions) Pour en savoir davantage sur cette affaire qui ne semble pas livrer son dernier épisode de sitôt, nous avons demandé la version du nouveau président contesté, en l'occurrence Abdelmadjid Dennouni. « Je suis vraiment étonné de la tournure qu'a pris cette élection, en ce sens que les choses se sont déroulées le plus normalement du monde et dans la légalité. Le scrutin était régulier et transparent et il s'est tenu à bulletin secret. Si on a jugé d'opter pour l'élection à main levée, c'est parce que tout simplement j'avais un consensus de 75%. Le quorum était atteint et j'ai été élu par 16 voix sur 18 ; vous voyez bien que les chiffres parlent d'eux-mêmes. En plus, l'opération a été supervisée par la DCP. » Créer une autre chambre M. Dennouni, qui a été reconduit pour un autre mandat de quatre ans, estime que « aucun autre candidat n'avait le consensus. » Pour expliquer cette polémique, notre interlocuteur, d'un ton lucide, affirme : « vous savez, les gens de Aïn Témouchent que nous respectons ont eu recours à tout ce tapage pour tenter de créer leur propre chambre de commerce, à l'instar d'autres wilayas, comme El Bayadh, entre autres ». Puis, revenant sur la journée de l'élection, le nouveau président dénonce le comportement du DCP de Aïn Témouchent. « Ce qu'il (le DCP) a fait est illégal, il s'est rendu coupable de troubles à l'ordre public en demandant aux membres de Aïn Témouchent de quitter la salle, c'est inimaginable. » En conclusion, il s'est dit déterminé à accomplir son mandat avec professionnalisme pour le bien des commerçants et des industriels.