Beni Tamou est devenue la référence pour ce qui est des routes délabrées. Cette commune de 50 000 habitants offre une image désolante à ses invités. Ses routes deviennent de véritables bourbiers et donc impraticables, à chaque tombée de la pluie, comme c'est le cas ces derniers jours. La boue y est omniprésente et pénalise et les piétons et les automobilistes. Le boulevard Zedri, principale artère de cette commune et considérée comme étant sa «vitrine», est plein de crevasses. Les automobilistes ne cessent d'interpeller les autorités concernées, en vain. Beni Tamou abrite une zone d'activités dynamique et les poids lourds participent sérieusement au délabrement de ses routes. Ainsi, des semi-remorques sillonnent, à longueur de journée, les principaux axes de cette localité, transportant surtout les matériaux de construction, puisque Beni Tamou est connue pour ses dépôts de bois, gravier… D'ailleurs, les bus et les taxis évitent souvent cette localité à cause des centaines de crevasses et nids-de-poule qui la caractérisent. L'entreprise publique du transport urbain de Blida (Etub) n'assure plus de liaisons entre Blida et Beni Tamou depuis plus de trois mois. L'état des routes à Beni Tamou a sérieusement endommagé la suspension et les pneumatiques des bus de cette entreprise. Par contre, les rares chauffeurs de taxi qui préfèrent «s'aventurer» doublent carrément les tarifs. «Mon véhicule est détérioré à cause du mauvais état des routes de Beni Tamou», déplore un chauffeur de taxi habitant cette commune. Pour le P/APC de Beni Tamou, il n'est pas possible de bitumer les routes de la commune tant que les nouvelles conduites d'assainissement et des conduites d'eau potable n'auront pas été placées. Le principal boulevard de la commune n'a pas été goudronné depuis plusieurs années et il est situé sur un chemin wilayal (CW). D'après le maire, c'est à la direction des travaux publics d'assurer son bitumage. «Notre APC ne prend en charge que les chemins communaux», insiste le P/APC de Beni Tamou.