L'enquête de l'ONS a fait ressortir l'exécrabilité du climat des affaires en Algérie. La récurrente question liée au foncier et au crédit, les lenteurs administratives et la disponibilité d'une main-d'œuvre qualifiée ont étés les principales préoccupations des opérateurs économiques. En effet, l'ONS a indiqué que l'exploitation des questionnaires en sa possession montre que sur un total de 959.718 entités économiques, 682.019 ont renseigné le questionnaire, soit un taux de 71%. Facteurs importants dans la décision initiale d'investir : - 42,5% des chefs d'entreprises considèrent que les délais de création d'une entreprise sont longs, alors que 45,1% estiment que les délais ne sont pas longs. Par secteur juridique, 42,8% des entreprises privées considèrent les délais longs, tandis que seules 32,7% des entreprises publiques considèrent les délais longs. A noter que la proportion des entreprises privées et publiques estimant les délais non longs est presque la même, soit 45,1% pour le privé et 44,8% pour le public. Les résultats montrent que la nature de l'activité à créer n'est pas sensible à l'appréciation de la lenteur de création de l'entreprise, puisque l'ensemble des secteurs d'activités affiche en termes de réponses des proportions presque identiques (variant entre 42% et 46%) à l'exception toutefois du secteur des transports où la proportion des entreprises qui considèrent comme longs, les délais de création est de 36,2%. De même, la taille de l'entreprise n'est pas très sensible au facteur délais de création longs, à l'exception toutefois des grandes entreprises dont l'emploi dépasse les 250 et dont seulement 36% d'entre elles considèrent que les délais de création sont longs. Pour le reste, des tailles d'entreprise, 42,5% des microsentreprises ou encore les très petites entreprises (TPE) dont l'emploi est inférieur à 10 déclarent que les délais sont longs. La proportion des petites entreprises dont la taille de l'emploi se situe entre 10 et 49 est presque identique à celle des TPE, soit la part de 42,2%. Enfin, 40,6% des moyennes entreprises (effectifs entre 50 et 249) considèrent que les délais de création d'une entreprise sont longs. Dossier administratif : - 46,5% des chefs d'entreprises estiment que le dossier administratif afférent à la création de l'entreprise est complexe contre 41,8% des entreprises qui considèrent le dossier comme non complexe. Le statut juridique de l'entreprise est relativement sensible à cette question puisque 46,9% des entreprises privées considèrent le dossier administratif complexe contre seulement 31,8% des entreprises publiques.Par secteur d'activité, les proportions des réponses sont presque les mêmes. Sur cette question, les résultats du recensement indiquent également que la taille de l'entreprise n'est pas sensible au facteur lié à la complexité du dossier administratif, exception faite des grandes entreprises dont seulement 38,6% estiment complexe le dossier administratif.Pour le reste, 46,6% des TPE considèrent le dossier comme complexe. 42,9% des petites entreprises et 42,1% des moyennes entreprises estiment également le dossier administratif lié à la création de leur entreprise comme complexe. Moyens financiers : Il s'agit d'un facteur important dans la décision d'investir pour plus de la moitié des entreprises. En effet, 62,4% des entreprises considèrent la disponibilité des moyens financiers comme facteur important dans la décision initiale d'investir contre près du quart des entreprises qui ne considèrent pas la disponibilité des moyens financiers comme importants.On notera que le statut juridique de l'entreprise est sensible à cette question, puisque 62,8% des entreprises privées estiment la disponibilité des moyens financiers comme importants contre 47,4% des entreprises publiques. Par secteur d'activité, c'est le commerce qui affiche le taux le plus élevé en termes d'importance de la disponibilité des moyens financiers (63,9%). Ce sont les TPE qui considèrent le plus la disponibilité des moyens financiers comme un facteur important dans leur premier investissement. En effet, la part des TPE qui ont répondu par l'affirmative à cette question est de 62,6% contre 56,9% pour les petites entreprises, 56,6% pour les moyennes entreprises et 54,0% pour les autres entreprises. En somme, plus de la moitié des entreprises quelle que soit leur taille considèrent la disponibilité des moyens financiers comme importants. Cette importance diminue relativement avec la taille de l'entreprise. Infrastructures : 49,2% des chefs d'entreprises considèrent la qualité des infrastructures comme un facteur important dans la décision initiale d'investissement. Ce taux est de 49,4% pour les entreprises privées et 42,5% pour les entreprises publiques. Certaines disparités d'opinion sont notées entre les secteurs d'activité. En effet, le taux le plus élevé est enregistré par les entreprises industrielles (53,1%) alors que le taux le moins élevé est enregistré par le secteur des transports (29,0%). 49,2% des TPE et des petites entreprises estiment important le facteur lié à la qualité des infrastructures. Cette proportion passe à 49,7% pour les moyennes entreprises et 41,7% pour les grandes entreprises. Energie : Plus de la moitié (53,1%) des chefs d'entreprise estiment que la disponibilité de l'énergie (électricité, gaz, etc.) est un élément important dans la prise de la décision d'investir. Par secteur juridique, 53,3% des entreprises privées jugent comme important la disponibilité de l'énergie contre 45,3% pour les entreprises publiques.En tête des secteurs considérant l'énergie comme important, nous retrouvons l'industrie avec 57,5%, suivi du secteur des services avec 55,2% et du commerce avec 53,7%.En bas de l'échelle, nous trouvons le secteur des transports avec seulement 24,7%. La proportion des entreprises qui considèrent la disponibilité de l'énergie comme un facteur important dans leur premier investissement se présente comme suit : 53,1% des TPE, 52,2% des petites entreprises, 52,8% des moyennes entreprises et 46,2% des grandes entreprises. Transport : 41,5% considèrent ce facteur comme important. Pour les grandes entreprises, seulement 37,4% estiment ce facteur comme important. Pour le reste des catégories d'entreprises qui estiment ce facteur important, nous avons 41,5% des TPE, 44,8% des petites entreprises et 47,0% des moyennes entreprises.