Pour dénoncer la publication des caricatures sur le Prophète Mohamed (QSSSL) par un quotidien danois, reprises par d'autres organes européens, des milliers d'étudiants de l'université Ferhat Abbas de Sétif ont investi hier la rue. L'élan des manifestants qui avoisinaient les 10 000 a été arrêté par l'intervention des forces de l'ordre ayant dissuadé pacifiquement la masse estudiantine qui se dirigeait vers le siège de la wilaya pour remettre aux autorités une motion de dénonciation. Les étudiants, qui brandissaient des pancartes et banderoles portant des slogans anti-Danemark, n'exigeaient ni plus ni moins que l'expulsion de l'ambassadeur danois à Alger. Les frondeurs n'ont pas manqué l'occasion pour appuyer la campagne de boycott des produits du pays incriminé. Dans une déclaration, Ahlem, une étudiante en sociologie, a fustigé cette liberté d'expression qui porte atteinte au Prophète (QSSSL), l'autre symbole de l'Islam. « Le monde occidental, qui nous a appris que la liberté des uns se termine quand commence celle des autres, ne doit pas oublier ce dicton cardinal », rétorque non sans colère notre interlocutrice n'ayant rien d'islamiste. L'on apprend, par ailleurs, que les lycéens d'El Eulma sont eux aussi sortis dans la rue pour exprimer leur indignation et colère, au moment où la classe politique, « les organisations de masse » et les associations satellitaires de la capitale des Hauts-Plateaux observent le mutisme total...