Pour marquer le cinquantenaire des relations sino-africaines, l'ambassadeur de Chine, Son Excellence Wang Wangshang, a animé hier une conférence de presse à Alger à l'initiative du forum du quotidien arabophone El Moustaqbel. L'ambassadeur a, après avoir tracé l'itinéraire historique des relations sino-algériennes, estimé le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l'Algérie à 1,7 milliard de dollars. La Chine a investi en Algérie près de 600 millions de dollars en 2005. Les exportations de la Chine vers l'Algérie ont atteint 1,4 milliard de dollars tandis que les importations n'ont pas dépassé les 4 millions de dollars. Interrogé sur la réaction de son pays par rapport aux caricatures attentatoires au Prophète Mohamed (QSSSL) publiées dans des journaux européens, l'ambassadeur a qualifié le geste des Danois et des Norvégiens d'« inacceptable » et qui « offense la sensibilité des gens ». Sur le dossier du nucléaire iranien, Wang Wangshang a précisé que le transfert de ce dossier au Conseil de sécurité ne pourrait être synonyme de sanctions ou de pressions. Les membres du Conseil de sécurité ont le droit d'avoir de plus amples informations pour étudier le dossier », tient-il à expliquer avec un ton rassurant. Concernant la coopération sino-algérienne dans le domaine militaire, l'ambassadeur a indiqué qu'elle s'articule autour de la formation et l'approvisionnement en armes. Ainsi, parlant de la coopération militaire entre la Chine et l'Afrique, Son Excellence dira que son pays travaille à « multiplier les contacts de haut niveau entre les armées des deux parties et à développer activement les échanges ainsi que la coopération sur les technologies militaires ». Et d'ajouter : « La Chine continuera d'aider les pays africains dans la formation du personnel militaire et les soutient dans leurs efforts de renforcement de la défense nationale de l'armée, qui permettent d'assurer leur propre sécurité. » Sur l'économie algérienne, l'ambassadeur considère que les points forts de cette économie résident dans le pétrole et le tourisme avec la chaîne littorale et les vastes prolongements du Sahara. « Mais dans le cas où on se baserait trop sur les hydrocarbures, le pétrole devient, donc, un inconvénient », explique l'ambassadeur. Concernant les relations de son pays avec l'Afrique, Wang Wangshang a évalué le volume des échanges commerciaux à 17 milliards de dollars. La Chine semble miser beaucoup sur le Forum de coopération sino-africaine (FCSA) créé en 2000 et qui constitue « un mécanisme efficace de dialogue collectif et de coopération multilatérale », souligne l'ambassadeur. La Chine travaillera, aussi, avec les pays africains à mettre en œuvre la Déclaration de Beijing. Elle explore, ajoute Son Excellence, les meilleurs modes et moyens favorisant une coopération plus étroite entre le FCSA et le Nepad.