J'espère que la solidarité du peuple algérien avec le combat du peuple syrien sera bientôt traduite en position politique officielle du gouvernement algérien», nous a déclaré, hier à Alger, Radwan Ziadeh, 35 ans, chargé des relations extérieures du Conseil national syrien (CNS), de passage en Algérie pour assister au séminaire organisé par la Coalition des associations de victimes sur «La recherche de la vérité et la lutte contre l'impunité au cœur des luttes pour la démocratie en Afrique du Nord et au Proche-Orient», les 11 et 12 février. «Nous sommes très étonnés de la position officielle algérienne, c'est pourquoi nous avons multiplié les visites à Alger pour rencontrer des ONG, des médias, des partis politiques et notre importante communauté sur place», explique encore celui qui est également le fondateur du Centre de Damas d'étude des droits de l'homme. «Mais il nous est impossible d'eentrer en contact avec le gouvernement algérien.» Et de rappeler la visite à Alger, début février, de l'ex-juge Haytham Al Maleh, membre du comité exécutif du CNS, qui n'avait pu rencontrer les officiels algériens. L'Algérie et le Liban sont les deux seuls pays arabes, a indiqué Radwan Ziadeh, qui ont des «problèmes de communication» avec le CNS. «Pour le Liban, avec sa situation délicate, c'est compréhensible quelque part. Mais pour l'Algérie…», a laissé suspendu l'activiste, qui est aussi le directeur du Centre syrien des études politiques et stratégiques qu'il fonda après son exil aux Etats-Unis. «Notre message au gouvernement algérien est que, même du point de vue des intérêts, il faudrait parier sur l'avenir car le régime d'Al Assad est fini ; l'avenir c'est le peuple syrien, ce sont ces Syriens qui se battent pour la démocratie, qui sont en train de construire un nouvel avenir», a appuyé Redwan Ziadeh. «Le soutien du peuple syrien à son frère algérien durant la guerre de Libération mérite que l'Algérie soutienne notre peuple face aux crimes du régime d'Al Assad.»