La neige et le verglas sur les routes rendent impossible tout déplacement. Plusieurs établissements scolaires construits en préfabriqué ont subi des dégâts. Hier, au onzième jour des intempéries dans la wilaya de Tizi Ouzou, 90% des élèves n'ont pas encore rejoint les bancs de l'école en raison des difficultés de déplacement, a-t-on appris. Lundi, la direction de l'éducation a fait état d'une reprise timide dans 35 établissements sur les 720 existants à travers les 67 communes de la wilaya. Hier, les cours ont repris dans une centaine d'établissements, nous a indiqué Mohand Tachabount, chargé de la communication à la direction de l'éducation. Cette réouverture partielle concerne notamment les centres urbains, comme le chef-lieu de wilaya, Draâ Ben Khedda, Tamda et Boukhalfa. En haute montagne, les élèves n'ont pas encore repris le chemin de l'école. La neige et le verglas sur les routes rendent impossible tout déplacement. Et ce «repos» imposé par les conditions météorologiques risque de se prolonger encore jusqu'à dimanche prochain puisque d'autres chutes de neige sont annoncées pour aujourd'hui. A Yakouren, Bouzeguène, Zekri, Imsouhal, Aïn El Hammam, Ath Yenni, tout comme d'ailleurs dans la majorité des localités de la wilaya de Tizi Ouzou, l'impraticabilité des routes et même des chemins vicinaux a contraint les parents à garder leurs enfants pour les protéger des risques des déplacements. «La décision de prolonger la fermeture des établissements scolaires dans les régions les plus touchées par les intempéries a été prise par la direction de l'éducation à titre préventif, et ce, sur la base du développement de la situation météorologique. Notre premier souci c'est la sécurité des élèves. Nous ne voulons pas les exposer aux dangers des routes fortement enneigées et verglacées. Le passage des véhicules de ramassage solaire est impossible pour le moment», précisera M. Tachabount. Cette fermeture prolongée des écoles ne sera pas sans conséquences sur la scolarité des élèves. Comment rattraper tous les cours perdus depuis une quinzaine de jours ? Des enseignants que nous avons interrogés pensent à des heures supplémentaires. «L'arrêt des cours touche plusieurs wilayas du pays. Nous attendons un éventuel programme de rattrapage qui émanerait du ministère de tutelle», estime pour sa part le porte-parole de la direction de l'éducation. Une option partagée par des parents d'élèves inquiets par la persistance des intempéries, mais aussi par le retard de plusieurs jours à rattraper. «A Bouzeguène, les cours sont à l'arrêt depuis le 29 janvier. La réouverture des routes bloquées par la neige n'interviendra pas avant dimanche prochain en raison de la persistance des intempéries», nous a déclaré, hier, un enseignant exerçant dans un CEM du chef-lieu communal. Il y a lieu de noter que plusieurs établissements scolaires construits en préfabriqué ont subi des dégâts en raison des chutes de neige «historiques» qu'a connues la wilaya de Tizi Ouzou. On citera, entre autres, le lycée de Boudjima, l'école primaire d'Aït Ikhlef, et le CEM d'Aït Zikki construit en 1992, qui se sont partiellement effondrés. Dans la wilaya de Bouira, où plusieurs localités sont isolées par la neige, c'est toujours la paralysie dans les écoles. Tous les établissements scolaires des trois paliers étaient toujours fermés hier, selon des sources locales. L'ampleur de la tempête de neige a rendu impraticable le réseau routier, notamment dans les zones reculées de la wilaya. Le rattrapage des cours ne pourrait se faire avant l'amélioration des conditions climatiques et le déneigement des routes.