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Hocine Aït Ahmed : «Aucun boycott ne peut assurer qu'il constitue une alternative»
Economie
Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2012

C'est la responsabilité du parti devant l'histoire» qui est engagée, lance Ali Laskri, premier secrétaire du FFS dans son discours d'ouverture de la convention nationale dédiée à la synthèse des débats sur les prochaines législatives.
Hocine Aït Ahmed, président du parti, y répond, dans un message lu à la fin des travaux, que la décision de participer ou non constitue un dilemme qui «n'est pas sans rappeler notre fameux ‘‘Ni république intégriste ni Etat policier'' dont tant se sont moqués…avant d'en constater la pertinence». Ainsi donc, la position du parti est une réponse difficile à une conjoncture difficile, comme le parti a eu beaucoup à en prendre par le passé. La particularité du moment présent est dans la gravité du risque de dislocation du pays en l'absence d'un Etat digne de ce nom. «Il est bien peu probable que les prochaines élections soient des élections ouvertes.
En fait, sans précaution inutile, les prochaines élections n'ont aucune chance d'être des élections ouvertes», dit Aït Ahmed dans son message.
Et d'enchaîner : «Nous ne pourrons donc pas assurer que nous allons sanctuariser le pays, veiller à la sécurité nationale et initier le changement démocratique en y participant. Nulle équipe, nulle institution n'est en mesure, aujourd'hui, d'assurer à l'Algérie une ‘‘immunité électorale'' contre tous les périls qui la guettent.» Hocine Aït Ahmed apporte toutefois un «mais» lourd de sens et invite à voir clair dans ce que pourrait être la position de son parti. Il dit ainsi : «Mais, par ailleurs, aucun boycott ne peut assurer qu'il constitue une alternative efficace à la participation.» Le leader politique estime que c'est là beaucoup d'émotion que de voir le FFS vivre ce «moment particulier, un moment à la fois modeste et extraordinaire.
Modeste d'abord au regard de nos ambitions et de nos potentialités, il n'était pas écrit, si ce n'est dans les recoins obscurs des officines d'ici et d'ailleurs, que les Algériens en viendraient un jour à débattre de l'utilité d'une participation électorale quand tant de défis sont encore à relever». Le président du FFS souligne que son parti se trouve contraint, «par l'état de délabrement du pays, à discuter de l'opportunité de participer ou non à une consultation électorale. Et une telle discussion se tient dans un contexte de dévoiement des pratiques politiques, électorales ou non électorales, autant que des instruments de contrôle. Nous sommes arrivés à un moment où les consciences elles-mêmes sont soumises à une pression intolérable en vue de leur détournement… Et c'est là que l'aspect extraordinaire de cet évènement prend sa pleine mesure». Et de dire encore : «Ce parti et ce pays sont notre maison à bâtir envers et contre tous les séismes.»
«je n'ai rien ordonné ni engagé selon mon seul entendement»
M. Aït Ahmed, comme pour apporter une mise au point à ceux qui l'accusent de décider seul dans le parti, a tenu à «faire un aveu» dans son message : «Les clivages qui traversent le parti ont failli, plus d'une fois, le perdre. Surtout durant les années de braise et de cendre dans lesquelles le pays a été plongé malgré lui. J'assume avoir dû, dans des conditions extrêmement pénibles, prendre des décisions qui ont pu sembler unilatérales.» Il affirme que ces décisions ne l'ont jamais été.
Et d'ajouter : «Il m'est arrivé de trancher entre des propositions différentes, voire divergentes, mais je n'ai rien ordonné ni engagé selon mon seul entendement, car nul homme sensé ne devrait laisser son jugement tributaire de son seul entendement.» Aït Ahmed souligne, en outre, les conditions difficiles de l'exercice de la politique : «Les conditions de semi-clandestinité nous ont contraints non seulement à donner un caractère semi-clandestin à nos délibérations, mais ces conditions ont également permis au pouvoir de plaquer sur nos propres divergences les manœuvres malveillantes de sa police politique.» «Exacerbant la méfiance et la paranoïa pour casser les liens qui font la force des peuples», c'est un travail de sape et de division qui a touché le parti tout comme le pays, note le président du FFS.
Hommage à Mehri
Rappelant les accusations passées comme pour parer à toute éventuelle attaque future ou présager de ce que diront certains sur la position du parti, Aït Ahmed cite cet exemple : «La même méthode a été utilisée pour nous accuser, tour à tour, de menacer l'unité de l'Algérie, celle du ‘‘pôle démocratique'' enfin celle de la Kabylie.» Et de répondre : «A l'unité de la Kabylie, nous tenons autant qu'à l'unité de chaque région d'Algérie et de l'Algérie elle-même. Un coup d'œil sur notre histoire et un regard sur le monde nous montrera aisément combien l'unité de chacune des parties est tributaire de l'unité du tout qui les constitue autant qu'elles le constituent.»
Et d'enchaîner : «Quant au ‘pôle démocratique', il sera peut-être à l'ordre du jour (et peut-être pas) quand la politique reprendra ses droits sur le bricolage inconscient, les mensonges, les manipulations et les enfermements de tous ordres. Ce sont précisément ces mensonges, ces manipulations, ces enfermements qui menacent la notion d'unité elle-même, à force de l'avoir instrumentalisée contre la diversité et le pluralisme réellement existants au profit d'autres, fabriqués de toute pièce.»
Au tout début de son message, Aït Ahmed évoque «avec grande émotion (…) les souffrances que cet hiver rigoureux a infligées à notre peuple, révélant encore et toujours l'absence de l'Etat. Désorganisation et irresponsabilité sont à considérer comme la principale menace contre la sécurité des Algériennes et des Algériens et de notre pays tout entier». Et de dire que les autorités algériennes se sentent «plus proches des propos et manœuvres racistes d'un Guéant que des mobilisations et des revendications légitimes des algériennes et des algériens».
C'est avec une autre émotion qu'Aït Ahmed achève son discours en évoquant son ami Abdelhamid Mehri : «Je veux parler de la profonde tristesse qui m'a saisi à l'annonce de la disparition de Si Abdelhamid Mehri. Que dire qui soit à la mesure de l'homme ? J'ai perdu des camarades, des amis et des frères sur mon chemin de vie. Beaucoup sont, à mes yeux, irremplaçables. Mais de Si Abdelhamid je peux juste dire, aujourd'hui, que tout militant politique, démocrate et patriote sincère, devrait avoir la chance de rencontrer un militant de sa stature, de sa droiture, de son intelligence et de s'en faire un ami dans la lutte.»


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